Digard : « Ni star ni ballon d'or mais un groupe de qualité »

Le capitaine de l'OGC Nice, Didier Digard, attend beaucoup de son équipe après la belle 4e place conquise en 2012-13: "Nous sommes un groupe de potes (prêts) à se défoncer les uns pour les autres", a-t-il déclaré jeudi à deux jours du déplacement à Lyon.

- Qu'attendez-vous de ce déplacement d'ouverture ?
Lyon est certainement en avance sur nous, physiquement et tactiquement. L'équipe a disputé et gagné deux matchs très importants en vue de la Ligue des champions (contre le Grasshopper Zurich, au 3e tour préliminaire, ndlr). Il ne pouvait pas passer à côté. Mais nous nous sommes bien préparés non seulement pour ce premier rendez-vous mais surtout pour toute la saison. Il nous manque du monde (Kolodziejczak, N. Mendy et Cvitanich sont suspendus, ndlr), c'est vrai, mais nous avons beaucoup fait tourner durant la préparation. Quant à nos matches amicaux, nous n'avions guère fait de miracles l'été dernier. Pas plus que dans les premières journées de championnat... Il ne faut pas se prendre la tête avec ça. Nous allons essayer de bien aborder la rencontre en nous rappelant ce qui avait constitué notre force. Nous n'avons pas de star ni de ballon d'or mais un groupe de qualité.

- Quel objectif vous êtes-vous fixé, au début d'un mois d'août particulièrement chargé pour l'OGCN avec en perspective le barrage européen ?
Pour le PSG, la vision est simple: rester champion. Pour nous, l'objectif se fixe en termes de jeu, d'image, de technique. Si le jeu, l'envie, la concentration et la régularité sont là, les résultats suivront. La saison dernière, chaque fois qu'on s'est focalisé sur les résultats et le classement, on a connu une mauvaise passe. La Ligue Europa, on a le temps d'y penser. C'était un objectif à moyen terme, finalement à moitié atteint plus tôt que prévu. Le but du club était de garder le noyau dur du groupe et d'ajouter quelques éléments. C'était important. On se connaît maintenant tous bien. Il y a tout pour faire de belles choses.

- Vous devriez débuter à Gerland en défense centrale avec sur votre gauche, Jordan Amavi, un jeune de 19 ans formé au poste de milieu offensif, comment vous êtes-vous préparé pour ce déplacement ?
A part David Ospina, c'est sûr qu'il n'y aura personne pour me sauver (sourire). J'ai déjà joué à ce poste qui exige plus de concentration (Digard est milieu de terrain de formation, ndlr) . Bon, je n'aurai pas Lisandro (transféré au Qatar, ndlr) en face. C'est aussi bien de jouer Lyon. Mais tu peux connaître sur le bout des doigts de grands joueurs, si l'un d'entre eux veut te faire un autre truc, il y réussira. Il est essentiel d'être très attentif et de beaucoup communiquer sur le terrain. Jordan doit prendre conscience de ses qualités: il va vite, est puissant et rareté pour un gaucher, il a un pied droit. Un premier match de L1 n'est jamais anodin, alors à Gerland... Il doit forcément y penser mais il ne faut surtout pas qu'il se mette de pression.