Everson : "Une très grande fierté"

Everson a fait plier l'OM pour la première fois en déplacement...

- Ce succès n'a pas été facile à enlever...

- C'est vrai. Nous avons souffert en première période mais nous sommes restés bien en place. Ensuite, on est passés à un marquage individuel dans l'entrejeu comme nous l'avait demandé le coach. Et nous sommes plus sortis, avec la réussite que l'on sait. C'est une très grande fierté d'avoir battu l'OM. Mais nous ne sommes encore arrivés nulle, part et notre objectif demeure le maintien.

- Vous aviez marqué à Paris sur une action de jeu. Hier soir, vous avez récidivé sur coup franc...

- Je ne suis pas Ronaldinho, j'en suis même loin. Mais je sais que je possède une bonne frappe. Je m'entraîne tous lesjours pour progresser. Ça m'a réussi devant les Marseillais.

- Racontez-nous comment vous avez surpris Runje.

- J'ai regardé le mur phocéen dans lequel Diawara s'est inséré comme on le répète souvent. J'ai essayé de me cacher du gardien dans ma course d'élan etj'ai frappé fort en direction de Kaba. Le ballon est rentré. Deux buts en six rencontres pour un milieu deterrain défensif, ce n'est pas trop mal.

- Vous étiez arrivé sur la Côte d'Azur le jour où la commission d'appel de la DNCG avait confirmé la rétrogradation de l'OGCN en National. Vous ne regrettez certainement pas d'être resté !

- Dans ma vie, peu de choses me sont tombées toutes cuites dans la bouche. Mes débuts sur la Côte d'Azur n'ont guère été plus aisés mais je savais que je pouvais faire confiance à Gernot Rohr. Moins de quelques minutes après la sanction, le coach était déjà reparti en bataille. Je pense que son calme et sa confiance nous aident à prendre conscience de nos moyens et à les développer.

- La saison passée, vous évoluiez à Osnabrück, en D3 allemande. Vous voilà leader de Ligue 1, comment vivez-vous cet immense bond en avant ?

- Avec un bonheur difficilement racontable. Je rêve depuis si longtemps de connaître cette élite française. C'est vrai que j'ai commis beaucoup de bêtises dans ma carrière. Je pense aux cartons rouges encaissés en Belgique. J'ai écopé là-bas de six mois de suspension pour une faute dont je ne suis pas fier. Je me raisonne beaucoup plus etje me concentre aussi plus sérieusement désormais.

- Vous avez tout de même connu un parcours pour le moins curieux...

- J'ai débuté au centre de formation des Girondins, puis je suis allé au PSG, au Servette, en Belgique puis en Allemagne. J'ai rencontré quelques difficultés avec des agents qui n'ont pas été très corrects avec moi. Aussi, ai-je essayé de me débrouiller tout seul. Je n'en suis que plus reconnaissant à Rohr d'avoir pris le risque de m'engager à Nice.

- Comment jugez-vous votre début de saison ?

- Je pense avoir apporté quelque chose à l'équipe. Tous les Niçois réussissent quelque chose de bien cet été, non ? Je dois amener plus encore à ce groupe de copains formidables. Chez nous, il n'y a pas de stars mais de l'enthousiasme et de la solidarité. Au plan personnel, j'ai déjà minci mais je dois encore beaucoup travailler le physique. »