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Cobos : capitaine inoxydable
Nice-Matin, le 30/07/2003 à 08h17
Le libéro de l'OGC Nice entame sa cinquième saison en rouge et noir et ne veut pas entendre parler de retraite. La passion l'habite toujours et lui permet d'oublier le poids des ans. La vie est toujours belle à 35 ans
Cinquième saison au club pour José Cobos, le symbole et capitaine du renouveau de l'OGC Nice. Qui aurait crû ça quand le libero est arrivé sur la pointe des crampons sur les conseils de son ami, Daniel Bravo ? Blessé, meurtri par sa dernière saison toulousaine, proche de la rupture avec un sport qui lui avait tout donné, il ne ressemblait pas au joueur heureux et au guide qu'il est redevenu cinq ans plus tard. Joli clin d'oeil de la vie à un garçon qui le méritait tant.
Le parfum européen l'a relancé vers de nouvelles aventures. Les Suédois ont croisé la route d'un étonnant défenseur. Quelques jours plus tard, les Allemands ont été étonnés par les performances du gaillard au point de se renseigner. A la télé, José a fait un tabac. Mais Nice ne s'en séparera jamais. Une belle reconversion lui est même assurée dans l'encadrement technique.
A une poignée de jours de la reprise du championnat, rapide tour d'horizon avec « monsieur » Cobos.
- La deuxième saison sera-telle plus délicate ?
« Avant de l'entamer, laissez-moi vous dire que les vacances ont été bonnes. Que la reprise a été un vrai bonheur après toutes les péripéties connues depuis quatre ans. Et que cette nouvelle stabilité me réjouit. Ensuite, oui, on va faire attention pour confirmer. Mais l'état d'esprit est toujours le même et c'est une garantie. »
- Le groupe a peu évolué ?
« Et c'est une bonne chose car c'est la meilleure façon de bâtir solide. Le football français s'est nettement calmé. Tant mieux ! Je suis un adepte de la continuité. »
- Toujours le garant de l'esprit niçois ?
« Je l'espère et je souhaite que cela soit contagieux. Je n'en doute d'ailleurs pas une seule seconde. »
- Dernière saison ?
« J'ai la faiblesse de ne pas me fixer de limites. Tant que j'irai à l'entraînement avec cette envie et tant que j'estimerai que mes performances sont valables, je poursuivrai l'aventure. La flamme est toujours là . C'est un si beau métier ! C'est toujours une passion. »
- Nice peut-il aller encore plus haut ?
« Bien sûr ! Rien ne sera facile mais nous savons d'où l'on revient. Les jeunes ont maintenant un petit matelas d'expérience et le groupe ne demande qu'à progresser. Je suis persuadé que l'on va y arriver car on respecte tout le monde. Et on a un brin de mémoire pour gommer toutes nos petites erreurs qui nous ont coûté le maximum. »
- Vous aviez le sentiment de pouvoir aller plus haut que 10e ?
« Honnêtement oui. Mais les positions étaient tellement serrées que le point valait très cher à la fin. Et les circonstances ne nous ont pas été favorables. Le groupe méritait un tout petit peu mieux. Le club aussi. Heureusement que l'Intertoto nous est tombé du ciel ! »
- Une belle aventure européenne ?
« Super! Je serais même allé un peu plus loin mais il faut savoir s'en contenter. J'ai senti, à quelques détails, que l'équipe avait gagné en maturité et en expérience. »
- Finalement, votre seul regret, c'est ce projet de nouveau stade qui a capoté ?
« Disons que je ne sais pas si je vais le connaître avec le petit bout d'étoffe au bras gauche car les années vont passer. Mais je me dis que ce serait bien, peut-être, d'y organiser mon jubilé ! »
Yves MERENS
© Nice-matin
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