Nice, encore fou mais manqué

Mené 0-3 par Metz après 20 minutes en 16es de finale de la Coupe de la Ligue, mercredi soir à l'Allianz Riviera, Nice a arraché la prolongation (3-3), mais s'est incliné aux tirs au but (2-3). Encore un scénario fou après son festival de buts à Guingamp...

Cause toujours. Claude Puel a eu beau avertir ses troupes du risque de relâchement après la balade costarmoricaine (7-2 en Championnat, dimanche), les Aiglons ont démarré à deux à l'heure, et si cette entame indigente ne leur a pas coûté la qualification, ils le doivent à une magnifique réaction face à un visiteur messin d'abord euphorique puis bousculé sur son but... mais elle n'a pas suffi (3-3, 2 tab à 3). Dans une curieuse symétrie inversée de leur match de Guingamp, les Niçois, mangés d'entrée dans les duels, ont payé au prix fort toutes leurs pertes de balle des vingt premières minutes. Menés 0-3, ils sont revenus à 2-3 à la pause, et un penalty de Cvitanich dans le money time leur a permis de recoller (3-3). Mais après une prolongation non décisive, la loterie des tirs au but leur a été défavorable.

Et, en plus, Digard a rechuté

Metz a démarré la partie comme dans un rêve. Après deux sauvetages de Pouplin devant Vion (3e et 4e), les promus ont ouvert la marque sur une tête piquée de Palomino (5e), fait le break sur une tête plongeante de Ngbakoto (15e), et stupéfait les 9 500 spectateurs de l'Allianz Riviera sur une échappée de Vion dans le dos de la défense, conclue par un piqué parfait (18e). Le masque de Puel est encore resté fermé quand Maupay a sonné la révolte en marquant en deux temps dans une défense mal alignée (21e). Puis une passe lumineuse du jeune Koziello, qui a remplacé Digard, à nouveau touché au mollet (23e), a profité à Bosetti après une frappe sur le poteau d'Esseyric (37e).

Transversale fatale

Après un lot d'occasions en seconde période (Maupay, Puel, Diawara, Bosetti), Nice a égalisé sur un penalty provoqué par une main de Palomino et converti par Cvitanich, de retour de blessure et entré quelques minutes plus tôt (87e). Metz, qui a mal géré ses nombreux contres mais encore inquiété Pouplin (Vion, 69e), s'est procuré la meilleure situation en prolongation (Rocchi, 110e). Et gagné aux tirs au but le droit de disputer les 8es, mi-décembre. Après les échecs initiaux de Bodmer et Cvitanich côté niçois, et de Malouda pour les Messins, tout le monde a marqué jusqu'à Bosetti, qui a expédié sa tentative sur la transversale. Fulgurant dimanche, Nice a failli être renversant. Failli seulement.