Presse :
La tête et les jambes
Nice-Matin, le 10/08/2003 à 12h02
Les Aiglons ont offert un superbe spectacle à un public surchauffé avec une belle et logique victoire à la clef. Les revoilà tout en haut du championnat !
NICE 1 - SOCHAUX 0
A Nice, stade du Ray, OGC Nice bat FC Sochaux 1-0 (0-0). Spectateurs : 13 946.
Arbitres : M. Viléo, assisté de MM. Faye et Harribey. But. - Nice : Everson (73e).
Avertissements :
Sochaux : Daf (40e)
Nice : Cobos (69e).
Les équipes :
Nice : Grégorini, Pamarot, Cobos (cap), Abardonado, Varrault, Pitau, Roy, Bigné (Traoré 72'), Everson, Dié (Cherrad 55'), Laslandes.
Entraîneur : Gernot Rohr.
Sochaux : Richert, Daf, Flachez, Monsoreau, Raschke (Boudarène 37'), Pedretti (cap), Lonfat (Zairi 75'), Diawara, Pagis, Frau, Santos (Trapasso 45').
Entraîneur : Guy Lacombe.
« Nissa la bella » entonnée avec passion par un public chaud-bouillant pour une nouvelle saison au Ray.
Chaleur dans le coeur des supporters et sur la pelouse pour des retrouvailles tant attendues.
Frissons garantis.
Le stade entier saute sur place en attendant son équipe.
Le décor est planté avec une formidable ovation pour les « rouge et noir » à leur entrée.
Et les premiers encouragements de José Cobos à sa troupe.
L'envie de « l'aboyeur » est plus que jamais présente, une vraie bénédiction pour onze hommes solidaires.
Et comme annoncé, Everson ouvre le bal d'une frappe des 25 mètres, difficilement captée par Richert.
Les Niçois maîtrisent le jeu et lancent des petites piques, surtout par le côté gauche.
Laslandes commence son travail de sape et ses incessants appels en profondeur.
A la 14', Pitau, Ã l'origine de l'action, adresse un tir puissant, au-dessus.
Décidément en verve pour ses 26 ans, Romain récupère un ballon dans la défense adverse, mais son centre ne trouve pas Laslandes comme espéré.
Les bouteilles d'eau fusent des bancs de touche à la moindre interruption de jeu, la chaleur est suffocante.
Le Gym se méfie des contres doubiens et quadrille parfaitement le terrain. A la 25e, sur une action en triangle Everson-Varrault-Roy, ce dernier voit sa frappe trop enlevée.
Mais l'envie est présente, et la volonté transpire des maillots niçois.
Une farouche volonté
A la 30', Pamarot « enrhume » deux défenseurs sochaliens, mais son centre est contré (de la main ?) à la dernière seconde.
Sur leur lancée, les Aiglons mettent la pression, et Laslandes, à la réception d'un centre parfait de Varrault, voit sa tête arrêtée par Richert sur sa ligne.
Les actions sont 100 % en faveur des coéquipiers de Bigné, il ne manque plus qu'un brin de réussite.
« Pancho » Abardonado n'est pas en reste et déboule sur l'aile gauche, mais son envol est fauché net par le camionneur Daf (carton jaune). Sur le coup franc, Laslandes est retenu par le maillot dans la surface, mais l'homme en noir ne siffle pas.
Bronca du public.
44', coup-franc travaillé d'Everson, mais Richert dégage comme il peut en touche.
0-0 Ã la pause, avantage OGCN aux points.
Dès la reprise, Everson répond à un centre tir de Trapasso, mais le Brésilien n'en reste pas là et, d'un gauche surpuissant, envoie le ballon sur le poteau (51e) qui en tremble encore !
Sochaux semble plus tourné vers l'attaque, et un corner donne des sueurs froides à Grégorini.
Ne voulant rien lâcher, les Niçois se procurent, dans la foulée, une superbe occasion par Cherrad dans la surface de réparation, servi sur un plateau par Everson.
Malheureusement, l'attaquant algérien voit son tir contré par un défenseur.
Le jeu s'équilibre, mais nouvel accès de fièvre à la 68', quand Roy s'écroule dans les 16 mètres : silence radio de l'homme en noir.
Everson : une tête en or
La rencontre devient de plus en plus crispante, mais la « gnac nissarte » ne se dément pas.
Et à la 73', Cherrad récupère un ballon au centre du terrain, résiste à la charge d'un défenseur et centre sur la tête en or d'Everson, qui crucifie le portier doubien 1-0.
Une juste récompense pour les hommes de Rohr.
Un avantage qui donne des ailes aux Aiglons et lime un peu plus les griffes des Lionceaux.
Everson trouve Cherrad à plus de 40 mètres, une précision diabolique pour le fougueux gaucher, la fébrilité de la défense adverse s'accroit.
Plus le temps passe, plus l'air devient irrespirable.
On connaît l'efficacité des hommes de Guy Lacombe en fin de match, et les Niçois ne veulent pas tomber dans le piège tendu par l'ancien entraîneur cannois.
Les « rouge et noir » font de la résistance mais sans oublier d'attaquer quand ils le peuvent.
Le Ray est en ébullition, prêt à exploser.
Frau fait briller Grégorini à la 88e.
Zairi n'est pas loin de trouver le cadre niçois.
Fin du temps réglementaire, les chants de victoire commencent à descendre des tribunes.
La deuxième victoire de rang se profile et la belle aventure n'en finit pas de se poursuivre.
1-0, c'est si peu, mais énorme à la fois pour de formidables combattants qui méritent largement leur succès et retrouvent la place de leader de L1.
Chapeau bas !
Rudy KOSKAS.
Nice-Matin
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