Presse :
Quand Nice transpire son football
Nice-Matin, le 13/08/2003 à 08h51
Séance basée sur l'endurance et le jeu avec ballon pour la reprise des Aiglons hier, sous une chaleur torride autant qu'humide...
« Quand on a commencé le footing, je me disais qu'il faisait bon. Mais finalement, je crois bien qu'on n'a jamais eu aussi chaud ! » Eric Roy, le tee-shirt ruisselant, vient d'en terminer avec une séance d'abdos, venue ponctuer vingt minutes de footing.
Il est 18h30 hier à Charfes-Ehrmann. La moiteur vous assaille. Le mercure n'a pas faibli, au contraire des organismes que la canicule maltraite depuis plusieurs semaines sans relâche.
« Pensez à boire » martèle Gernot Rohr. L'entraîneur niçois nous avouera préférer malgré tout cette séance en fin d'après-midi, plutôt que celles de 10 heures où le soleil vous écorche de ses rayons. " Mardi dernier, je pense qu'on était une des rares équipes de Ligue 1 à avoir doublé l'entraînement. Mais le plus dur, ça a été jeudi au Ray, avec la photo officielle... » ajoute-t-il.
Oui, Nice sue.
Comme les copains. Mais Nice prend garde de ne pas trop s'user. Pour continuer le plus longtemps possible sur sa triomphante lancée.
«On a obtenu deux victoires contre de bonnes équipes. Nous avions l'avantage de l'Intertoto dans les jambes, car on avait du rythme. On espère pouvoir faire durer tout ça, même si nous sommes conscients que chaque match a sa propre histoire. »
Comme ses ouailles, Rohr pense déjà à la nouvelle histoire qu'il conviendra d'écrire dans la Sarthe. Face à une équipe qui, dans un passé pas si lointain, a souvent rudoyé le Gym à l'étage inférieur...
Gernot connaît ses classiques :« Déjà , Le Mans a été en D2 une très bonne équipe, ils nous ont battus à chaque fois là -bas et ici ça a été difficile. En plus, ils se sont renforcés avec des grands gabarits comme le Roumain Radu ou le Danois Eggen et Ils jouent là -dessus. Sans compter Cousin qui est un sacré client! On sera attendus par une équipe qui veut se racheter de sa première défaite à domicile. On est donc méfiants. »
D'autant plus méfiant le Gym qu'il fut souvent éconduit la saison passée par les sans grade aux budgets malingres.
Le coach azuréen a notamment encore en mémoire les turpitudes vécues dans l'Aube, sur une pelouse troyenne gelée où la victoire qui s'offrit d'emblée aux Aiglons (penalty manqué par Diawara) vira à l'aigre (but encaissé dans la foulée)...
Cette difficulté de sa formation à maîtriser son destin, à imposer son jeu face à des petites cylindrées, ie technicien la met sur le compte du manque de maturité inhérent à une première saison en Ligue 1.
Voilà Nice en deuxième année. Conscient de ses facultés. L'alibi cette fois ne vaudra plus. Qui plus est face au promu.
Christophe DEPIOT
© Nice-Matin
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