Presse :
Aujourd'hui comme hier
Nice-Matin, le 18/08/2003 à 08h24
Après trois journées, l'OGCN n'a encaissé que deux buts et compte déjà sept points au compteur. Rohr se félicite de repartir sur les mêmes bases que lors de la saison écoulée
Entraîner confine souvent au sacerdoce. Comme nombre de ses confrères de prêtrise, Gernot Rohr a choisi d'exercer son ministère au service du ballon et de s'y consacrer... religieusement.
La preuve ? Hier après-midi, moins vingt-quatre heures après le coup d'envoi au Mans, après un retour express dans la nuit et une séance de décrassage dominical rondement menée, le coach niçois était de nouveau au bord du terrain pour assister au match de CFA entre Nice et Endoume !
Culte exigeant que celui du football.
Mais Rohr ne saurait s'en plaindre. Pas plus que ces pèlerins niçois de la Section Pariggi, croisés samedi soir dans la chapelle Léon-Bollée et qui vous avouent, le coeur au bord des lèvres, faire 23 000 kilomètres par an pour suivre leurs icônes aux quatre coins de France.
Ainsi va la ferveur niçoise.
Pour en revenir à Gernot Rohr, sachez que sa présence au bord de la pelouse à Charles-Ehrmann était autre que symbolique. En effet, la réserve niçoise était composée en grande majorité de joueurs de l'équipe première.
Le coach niçois a ainsi pu mesurer combien Meslin, Mionnet et Diakité (2 buts chacun ! ) qui font banquette actuellement, ont les crampons qui démangent...
« Ils ont joué le jeu, tout le monde sait qu'il est important de garder le rythme et ils ont tous essayé de marquer un but », commente sobrement Rohr.
Pour tous ces affamés du secteur offensif, la blessure malencontreuse de Serge Dié samedi au Mans tombe peut-être à point nommé, le malheur des uns faisant toujours celui des autres dans un secteur fortement concurrentiel...
Car l'indisponibilité annoncée de l'ivoirien pour samedi, incitera peut-être Gernot à reconsidérer son schéma tactique.
« C'est toujours le Nice de l'an passé »
Hier, l'entraîneur niçois n'en était pas encore là , savourant simplement le parcours efficace de ses ouailles après trois journées :
« Avant tout, je retiens ce point ramené du Mans - car on est aussi des comptables par obligation - surtout que ce n'était pas le bon moment pour y aller. Le Mans, c'est quand même une équipe de qualité, et je crois que lorsqu'ils auront récupéré Celdran et Cousin, il n'y en a pas beaucoup qui prendront des points là -bas. Ce match nous a permis de confirmer qu'on est bien solides, que c'est toujours le Nice de l'an passé.
C'est encourageant car nous n'avons pas été battus par un soi-disant petit... On continue notre série ».
Trois matchs, aucune défaite. Deux buts encaissés, quatre marqués. La base est saine effectivement.
Reste encore à trouver un rendement offensif plus fécond, en prenant soin au passage d'améliorer la finition. Car les occasions sont là , comme on l'a vu face au Mans.
Cela étant, tout ne fut pas parfait de l'avis même du coach :
« On a un peu manqué de liant avec les milieux offensifs. Il y a eu une certaine mollesse de notre part, certains plus que d'autres. On a attendu vingt à vingt-cinq minutes avant de se trouver. Par contre, on s'est trouvé par moments de façon très intéressante ».
Le chantier avance.
Il sera soumis dès samedi au Ray, à une nouvelle visite d'inspection, en la personne d'Ajaccio.
Des insulaires défaits à domicile par Nantes mais qui restent sur deux succès à l'extérieur (Metz et Le Mans).
C'est dire que le « derby » ne manquera pas de piquant.
Christophe DEPIOT.
© Nice-Matin
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