Presse :
Nice, une impression de déjà vu
Sport24.com, le 20/08/2003 à 23h35
Pour la deuxième saison d’affilée, L’OGC Nice est bien sorti des starting-blocks et pointe tout en haut de la Ligue 1. Après trois rencontres et deux victoires, le onze de Gernot Rohr a déjà trouvé la bonne carburation. Comme l’an passé.
Stade Léon Bollée, samedi dernier. Sur les coups de 22h, les joueurs de l’OGC Nice quittent la pelouse avec la satisfaction du devoir accompli. Grâce à un coup franc magistral d’Everson, les hommes de Gernot Rohr ont glané un point précieux chez le promu manceau (1-1). Le septième depuis le coup d’envoi de la saison. Si bien qu’après trois journées de championnat, le Gym pointe à la 2ème place du classement de la Ligue 1. Une position qui ne surprend plus grand monde.
La sérénité
Après cinq années de purgatoire à l’échelon inférieur, Nice avait déjà réussi une entrée en matière impériale la saison passée. Apparemment, les Aiglons sont repartis sur le même rythme et avec les mêmes recettes. Avec une légère différence par rapport à l’exercice précédent, les Méditerranéens ont pu préparer leur saison dans le calme. Le mois de juillet n’a pas été consacré à régler les problèmes avec la DNCG. A la place, une pré-saison construite autour de matchs d’intertoto et une élimination survenue au bon moment histoire de ne pas trop puiser dans les ressources d’un groupe qui, s’il est talentueux, reste restreint. Quelques jours après la première journée du championnat et la belle victoire à Auxerre (2-1), Gernot Rohr le confirmait sur le site officiel du club. «L'intertoto nous a été utile. Depuis le 5 juillet, nous avons connu de la compétition à intervalle régulier de huit jours, ce qui n'était pas trop mal pour pouvoir s'entraîner en même temps. De plus, on a innové un peu (ndlr : face à l’AJA) en ne mettant qu'une seule pointe et une ligne de trois derrière, on ne fait pas ça souvent. Ça a été payant.» D’autant plus payant que le système a été reconduit et fait désormais loi du côté du stade du Ray. Avec un seul attaquant (Laslandes) épaulé par un milieu à cinq solide comme du roc (Roy-Everson-Pitau-Bigné-Dié), le Gym a du répondant et peut voir venir.
La stabilité
Si la solidité est sûrement une des clés de la réussite des Azuréens, la stabilité en est indubitablement une autre. Pendant l’intersaison, les vainqueurs de la Coupe de France 1997 ont réussi à conserver leurs meilleurs éléments. Les Marseillais Damien Grégorini, Jacques Abardonado, le Rennais Yohan Bigné ne sont pas repartis vers leurs clubs d’origine. Seul joueur majeur à s’être envolé, Kaba Diawara (12 buts en L1 l’an passé). Le fer de lance de l’attaque rouge et noir a fait ses valises et est reparti vers la capitale. A la place, les dirigeants du club quatre fois champion de France (1951, 1952, 1956, 1959) ont fait une bien belle affaire pour pas grand-chose puisque Lilian Laslandes, meilleur buteur de Ligue 1 en activité, est venu gonfler les rangs niçois.
Un peu de réussite
Les mêmes hommes, la même philosophie, le même jeu collectif. Ajoutez à cela un soupçon de réussite (comme à Auxerre où les Bourguignons se sont heurtés à trois reprises aux montants de Grégorini) et le départ canon des Niçois apparaît logique. De quoi ravir l’ensemble de l’effectif, Lilian Laslandes en chef. «Notre parcours est très bon pour le moment. Si l’on gagne face à Ajaccio, on pourra qualifier notre début de saison d'excellent». Une victoire couplée à un faux pas de Lille et Nice pourrait se retrouver en tête de la Ligue 1. Une habitude du côté du stade du Ray.
Maxime Dupuis
Sport24.com
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