A Nice, le goleador avait enchaîné les buts. A Pachuca, où il a atterri au mois de janvier, l’Argentin accumule plutôt les déconvenues.
Que la promenade des Anglais doit sembler loin à Dario Cvitanich. En janvier dernier, frustré par son manque de temps de jeu avec l’OGC Nice, l’avant-centre argentin avait décidé de mettre fin à son séjour en L1 pour poser ses valises au Mexique, à Pachuca. Loin, très loin de la dolce vita méditerranéenne, l’ex-idole du Ray vit désormais perché à 2500 mètres d’altitude, dans une ville battue par de rudes vents qui émerge après une heure de route depuis le nord de Mexico, la mégapole aux plus de vingt millions d’habitants. En dehors de son club de football, dont les installations d’élite n’ont sans doute pas d’équivalent en France. Pachuca n’a rien de très attrayant. «
Nice me manque vraiment, avoue l’attaquant.
Avec ma femme, on appréciait particulièrement la vie là -bas. » Le goleador peut se montrer nostalgique. Car, pour sa deuxième étape dans un club où il avait inscrit 13 buts en 31 matches en 2010, le destin et le sort ne lui ont pas vraiment souri. Un calvaire débuté dès son premier match, le 10 janvier : entré en jeu à un quart d’heure de la fin, il s’était blessé sur l’un de ses premiers ballons. Dianostic : distension des ligaments du genou droit et ménisque touché. L’ex-Niçois ne réappraîtra que trois mois plus tard.
Privé de championnat
Après cette saison tronquée, Dario Cvitanich comptait bien retrouver le chemin des terrains et des filets lors du Tournoi d’Ouverture (juillet – décembre). Sauf que l’Argentin, poissard, a encore été lâché par son genou ! Anticipant une nouvelle absence de longue durée, Pachuca a même décidé de retirer le nom de l’avant-centre de sa liste des joueurs aptes pour jouer la LigaMX, le Championnat mexicain. Coup dur. Le diagnostic médical se révélera pourtant moins grave que prévu : trois à six semaines d’absence pour « Cvita », qui a subi le 3 septembre une arthroscopie du ménisque.
Depuis son retour au Mexique, Cvitanich n’a joué qu’un seul match comme titulaire en Championnat. «
Le Mexique est un grand pays, décrypte l’ex-Aiglon.
A Pachuca, on joue le soir à 2500 mètres d’altitude, et la semaine suivante on peut se retrouver à jouer à 12 heures à Toluca, ou sous 40°C face aux Jaquares Chiapas. S’adapter ici n’est pas forcément facile… » Lors de sa première saison tronquée, celui qui a notamment signé à Pachuca pour se rapprocher de l’Argentine a toutefois inscrit deux buts capitaux pour les siens. L’un a donné aux Tuzos, surnom du club, leur qualification pour la Liguilla, les play-offs qui regroupent les huit meilleurs de la saison régulière, l’autre les a envoyés en demi-finales, le stade de la compétition où ils caleront, éliminés par Querétaro, où évoluait encore Ronaldinho. Dans un Championnat au style de jeu «
plaisant, qui n’est pas aussi physique que le Championnat de France », l’ex-idole du Ray continue d’appliquer les conseils de Claude Puel.
«
C’est un entraîneur intense, un peu comme Bielsa, dit Cvitanich,
c’est un passionné, ses entraînements ne sont pas longs, mais tu ne peux jamais relâcher ta concentration. Puel m’a enseigné à mieux bouger sur le terrain, pour me démarquer, pour anticiper les centres, pour savoir jouer avec la ligne du hors-jeu, c’est un entraîneur dont j’ai beaucoup appris. »
Toujours en contact avec les niçois
Lors de son passage en France, l’Argentin n’a pas seulement été marqué par son entraîneur. Il a gardé des relations avec notamment Renato Civelli, Eric Bauthéac, Alexy Bosetti et David Ospina. Histoire de ressusciter de temps en temps la fameuse saison 2012-13 à l’issus de laquelle les Azuréens avaient terminé à la quatrième place, et l’Argentin à la deuxième du classement des buteurs, avec 19 réalisations. «
Chaque joueur qui entrait en jeu était performant et se limitait à faire ce qu’il savait faire, se souvient-il.
Personnellement, je me cantonnais à apporter ma pierre à l’édifice dans la surface de réparation. Claude Puel avait vraiment fait de nous une équipe intense. » L’Allianz Riviera fin prête, l’OGC Nice ressemblait alors à un club sur lequel il faudrait compter pour le futur proche. Mais ni Cvitanich ni ses coéquipiers ne sont parvenus à entretenir la flamme. «
En fait, nous étions une équipe sans star, relève l’Argentin,
et je crois qu’avec le départ de Renato Civelli (NDLR : en 2013)
, qui était important au sein du vestiaire, et avec la blessure de Didier Digard, on a perdu en caractère. Malgré notre quatrième place, nous n’avions finalement pas de marge sur la concurrence. » Incapable, à l’image de son équipe, de confirmer (seulement 8 buts inscrits en 2013-14) le promesses entraperçues, l’attaquant finira par partir en janvier 2015. «
J’ai dû prendre une décision rapide, dit-il,
c’est notre profession qui exige cela, mais j’aurais aimé faire de véritables adieux, car, à Nice, je me sentais vraiment aimé, ma relation avec les supporters était excellente, c’est le club où je me suis senti le mieux au cours de ma carrière. »
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Mieux payé qu’en France
Mis sur la touche, Cvitanich, sous contrat pour encore dix-huit mois, n’envisage cependant pas (encore ?) de partir de Pachuca, un club détenu à 30% par Carlos Slim, le deuxième homme le plus riche du monde selon le classement
Forbes. «
Pachuca est un club comme Nice où on utilise beaucoup de joueurs du centre de formation, explique Cvitanich.
J’ai notamment été recruté pour encadrer les jeunes, les faire profiter de mon expérience. » Pour l’instant, ce sera surtout lors des séances d’entraînement… Pour patienter et attendre une évolution de son sort, l’attaquant dispose d’installations qui feraient pâlir plus d’un club de L1. Un spa grand luxe est ainsi collé au vestiaire, et des machines dernier cri équipent salles de musculation et de récupération. «
Même à l’Ajax, je n’ai rien vu de similaire », dit le goleador, qui ne cache pas être mieux payé ici qu’il ne l’était en France. «
Au-delà de mon cas personnel, la massa salariale d’un club comme Pachuca est supérieure à celle d’un club comme Nice. Ici, les salaires peuvent être bien plus élevés que dans une Europe en crise. » Reste que le buteur, qui ne pourra retrouver la compétition avant l’année prochaine, piaffe. Au point d’envisager un petit retour du côté de Nice ? «
J’espère pouvoir revenir un jour, que ce soit pour revoir des amis ou, pourquoi pas, pour jouer de nouveau pour le club, même si j’ai trente et un ans et que le temps passe… » Si vite que la Promenade des Anglais semble loin pour Dario Cvitanich.
Thomas Goubin
France-Football