Arrivé à Nice il y a un an, Paul Baysse a porté le brassard de capitaine pour la première fois hier en match amical face au Servette Genève. Lucien Favre n'a pas encore désigné officiellement le joueur qui succédera à Nampalys Mendy dans ce rôle. En attendant, la solution Baysse a tout d'une bonne idée.
Un mental d'acier
Une première rupture des ligaments croisés du genou gauche le 2 janvier 2013 à Brest. Une deuxième, de l’autre côté le 10 août de la même année avec Saint-Etienne. En quelques mois, Paul Baysse a vécu le cauchemar du footballeur avec deux blessures très graves consécutives. Il a passé près d’un an et demi sans jouer en match officiel. Pas de quoi le faire renoncer, Aujourd’hui le solide gaillard d’ 1 m 87 est bien installé dans la défense niçoise.
De la tchatche
Pour haranguer ses partenaires ou pour protester contre les décisions arbitrales, Paul Baysse n’a jamais sa langue dans sa poche sur le terrain. En dehors du pré, la donne est la même. Qu’il s’agisse de discuter avec les supporters ou de prendre la parole devant les journalistes, le numéro 4 de l’OGC Nice ne se dérobe jamais. Un capitaine doit savoir prendre la parole, lui, aime ça. A 28 ans, il a aussi l’expérience pour être écouté. Un caractère bien trempé. Au propre comme au figuré, Paul Baysse n’a pas l’habitude de se laisser marcher sur les pieds sur un terrain de football. Considéré comme un défenseur sanguin à ses débuts, il a par exemple eu une altercation avec le gardien lyonnais Vercoutre quand il évoluait à Brest. Plus récemment, son échange cocasse avec Zlatan Ibrahomovic a amusé la toile. Face à la star suédoise, Baysse est rentré dans le lot de ceux qui ont eu du répondant. Il y a d’ailleurs rejoint un ancien capitaine niçois : Renato Civelli.
Une intégration express à Nice
Arrivé pour compléter un secteur défensif niçois déjà composé des valeurs sûres Mathieu Bodmer et Romain Genevois ou de la recrue Maxime Le Marchand, Baysse n’est pas resté longtemps un complément. Rapidement adopté par le vestiaire, il y a trouvé sa place et noué une complicité forte avec certains éléments comme Vincent Koziello. Des perfs de costaud sur la côte. A l’aise, le défenseur formé à Bordeaux l’a au moins autant été sur le terrain. Avec 30 matches de Ligue 1 au compteur, il est monté en puissance toute la saison jusqu’à devenir indéboulonnable. Solide dans les duels et intéressant dans l’anticipation, il est progressivement devenu le véritable patron de la défense de l’OGC Nice. De plus en plus à l’aise et sûr techniquement, il a lui aussi pleinement contribué à la très belle saison du Gym (4e de Ligue 1).
Nicolas Comelli
France-Football