Cobos : " forts dans la tête"

Le capitaine Niçois explique les raisons de la quatrième place du Gym, après six journées

Le bonheur n'a plus rien d'incrédule. Le Gym vient de battre Nantes et, dans les yeux des joueurs, on lit la satisfaction d'une mission accomplie, non pas l'euphorie d'une conquête inespérée.
On savait que l'OGCN ne pourrait plus voguer sur l'effet de surprise.
Les Aiglons en ont fait leur affaire. Ils sont en train de réussir le plus difficile, confirmer.

« L'équipe est plus forte que la saison passée, car elle a gagné en maturité ».
D'une phrase avant le décrassage, hier matin, José Cobos semble résumer l'impression.
Ce qui a l'air banal ne l'est pas : Nice a battu Nantes à la manière d'un vieux routier de Ligue 1, à la régulière.
Il est vrai que les Canaris étaient un peu diminués (sans Toulalan, ni Yepes), mais la maîtrise niçoise a été convaincante.
Il y avait pourtant le contexte, propice à trembler un peu : trois matches sans victoire, un « petit » nul contre Ajaccio, une défaite regrettable à Lens...

Le Gym a posé sa griffe dès les premières minutes. « Nous avions un rendez-vous, on a l'habitude d'y répondre, dit José Cobos. C'était d'abord l'envie d'être soi-même. Après Ajaccio, on a entendu pas mal de critiques, mais il ne fallait pas oublier Auxerre, Sochaux... Moi, je n'étais pas inquiet. Face à l'ACA, nous avions été à la peine, physiquement, mais on était allé chercher le nul au mental ».
« La mini-trêve de quinze jours nous a fait du bien, on s'est bien préparé, l'équipe a retrouvé de la fraîcheur ».

« Sans peur »
Les traces de la Coupe Intertoto évacuées, voici donc le Gym à nouveau installé dans les placés pour l'Europe. Quatrième, avant de recevoir Lille, troisième, samedi au Ray, pour une affiche qui ne peut que promettre.

Cobos revient sur son groupe : « Tous les joueurs ont désormais une saison de Ligue 1 dans les jambes. L'approche des événements n'est pas la même ».
« La saison dernière, on menait aussi 1-0 contre Nantes à la maison. Mais on n'avait pas su s'y prendre pour garder le score, ça se joue sur des détails, mais des détails qui coûtent. Cette fois, l'équipe n'a jamais paniqué, elle est restée concentrée, sans peur ».

C'est une lapalissade : Nice va tâcher de rester sur les hauteurs.

La concurrence s'est installée au milieu avec Dié et Echouafni, avec Ba et Diakité devant, deux attaquants qui pour l'instant ne jouent pas, ou peu (Ba revient de blessure).

Nice aura plus de profondeur de banc que l'an passé - obligatoire pour aller loin - mais devra gérer les déçus. Sur le terrain, Lilian Laslandes est en tout cas un drôle d'exemple : à 32 ans, et une carrière bien remplie derrière lui, l'ex-Bordelais donne tout. Un calque de Cobos, dans l'esprit, à l'autre bout du terrain. De quoi vous assurer une dose d'équilibre.

François PATURLE
© Nice-Matin