L'OGC Nice poursuit sa route !

Les joueurs de Gernot Rohr ont prouvé à Guingamp qu'ils pouvaient tenir le choc. Troyes sera au Ray, samedi, et une victoire sur la formation de l'Aube permettraient aux Azuréens de reléguer cet adversaire à onze points !

L'OGC Nice a prouvé qu'il pouvait tenir le choc...

On promettait aux Niçois une tempête bretonne, et s'ils ont dû subir quelques bourrasques, en se regroupant, en se serrant les coudes, ils sont parvenus à garder le vent en poupe.
Dans cette région d'Armor réputée pour ses combattants celtiques durs comme le roc, les Azuréens ont su se muer en véritables menhirs...

Et nombre d'observateurs étaient unanimes, samedi soir au Roudourou, pour affirmer que ce groupe, revenu de l'enfer, était plus solidaire que jamais. Mais ceci n'explique pas tout... Car il faut désormais user de l'adjectif talentueux pour qualifier cette formation bâtie par Gernot Rohr.

Et lorsque l'on conjugue l'abnégation avec les qualités, on comprend mieux le présent souriant de l'OGC Nice. Et son futur prometteur...

Premier artisan de la belle ouvrage niçoise, Damien Gregorini.
Le portier azuréen a sûrement réalisé en Bretagne son meilleur match depuis le début de saison.
Deux arrêts décisifs face à Le Roux et Drogba ont notamment permis aux siens d'empocher ce précieux point. Un gardien, samedi soir, aux gants qui rassure les souliers de ses coéquipiers...

En particulier, cette solide défense à trois éléments articulée autour du capitaine José Cobos.
Avec son bras droit, Noé Pamarot, et son bras gauche, Pancho Abardonado, elle constitue le buste solide de cette équipe... Et, comme l'affirmait Gernot Rohr après la rencontre : « Quand tu as une bonne défense, tu peux voyager ». En tout cas, cette arrière-garde prouve à chaque sortie qu'elle possède de plus en plus de bagage...

Et que dire du milieu de terrain niçois... Romain Pitau éclaire chaque ballon qu'il touche, apporte la lumière et les solutions à ses coéquipiers.

Eric Roy, quant à lui, retrouve ses 20 printemps dans cet été indien qu'il est en train de vivre sous le maillot rouge et noir. Everson, qui réalise son rêve, est en train de prouver qu'il méritait sa place au sein d'une formation de L1.

Dans les couloirs, Dominique Aulanier, auteur d'une très bonne rentrée, et Cédric Varrault, virevoltant, magnifique de volonté, ont bouchés les boulevards aux latéraux guingampais en tentant toutefois d'apporter offensivement aux rouge et noir.

Mais le symbole de cette solidarité, de cette abnégation, en Bretagne, ont été les deux attaquants Olufadé et Diawara. Ils ont su se mettre au service de leur équipe, en se muant en premier rideau défensif et n'hésitant pas une seconde à venir prêter main forte à leurs défenseurs.

Dans un rôle pas facile face à un Fabbri, aux coudes acérés et aux trucages bien rodés, ils auraient pu faire pencher la balance en faveur de la Côte d'Azur.

Et quand on pense que Scotto, Bigné et Cherrad, à leur entrée sur la pelouse, ont su se mettre au diapason, on comprend mieux la réussite de ce groupe.

Dernier ingrédient dans la recette du succès, Gernot Rohr. Le technicien rouge et noir, après des heures de visionnage vidéo, avait su parfaitement lire les schémas mis sur pied par Bertrand Marchand. Il a ainsi pu dessiner un plan aux siens afin de gommer les velléités bretones.

Défense à reconstruire pour aller à Sochaux

Reste maintenant à l'entraîneur rouge et noir à reconstruire une défense pour se rendre à Sochaux.
Car la plus mauvaise nouvelle de la soirée est venue du carton jaune récolté par Noé Pamarot du pointilleux M. Ruffray qui, du même coup, allonge la liste des bannis pour le déplacement dans le Doubs avec Cobos et Bigné.

Mais lorsque l'on connaît la qualité de ce groupe, Gernot Rohr ne devrait pas avoir de difficulté à bâtir des bases solides...

En attendant, Troyes sera, samedi, au Ray.

La formation de l'Aube fait partie du peloton des relégables avec six points.

Une victoire des Niçois leur donnerait déjà onze points d'avance sur leur adversaire.

Et, après la rencontre, tous lorgnaient vers cette zone du classement.
Et ces fameux 42 points...

Jean-François Malatesta
Lundi 16 Septembre 2002
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