Dépositaire du jeu niçois, orfèvre obsessionnel de la passe, Jean-Michaël Seri explose depuis une saison et demie avec les Aiglons. Au point d’attirer les convoitises de plusieurs grosses écuries, prêtes à se jeter sur lui lors du prochain mercato. En attendant, le milieu ivoirien du Gym, amoureux du beau jeu et fan absolu de Xavi, a accepté de se livrer pour Onze Mondial.
Voici quelques extraits. Retrouvez cet entretien de 8 pages en intégralité dans le nouveau magazine Onze Mondial, en kiosque depuis le 14 avril.
- Avant ton arrivée, l’OGC Nice avait un peu de mal.
Oui, je sais mais le projet avait été fait sur plusieurs années donc c’est normal. Et forcément, ça allait prendre au bout d’un moment. Si je n’étais pas venu, le club aurait recruté un autre joueur qui aurait bonifié le jeu niçois.
- Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce club ?
C’est cette philosophie qui ne change pas. Les dirigeants cherchent toujours à prendre des joueurs qui correspondent aux critères et à l’identité du club. Avant d’arriver, ils te disent ce qu’ils attendent de toi. Et ça, c’est très important. Quand tu es dans un club qui sait ce qu’il fait et où il veut aller, c’est vraiment appréciable.
- Quel rapport entretiens-tu avec Favre ?
Lui et moi, on discute vraiment bien. Les gens ont l’habitude de dire que c’est mon papa. Parce qu’il a beaucoup d’admiration pour moi. Et inversement.
- Nice dispose du 2e effectif le plus jeune d’Europe dans les 5 grands championnats. Du coup, à seulement 26 ans, tu fais déjà partie des « anciens ». Ce rôle te plaît ?
C’est quelque chose qui vient tout seul, naturellement. Tu ne peux pas arriver dans un club et commencer à faire l’ancien, à parler à tout le monde. Après, il est vrai qu’en dehors du terrain, je parle pas mal aux jeunes. J’essaie d’être un relais pour le coach.
- Tu n’as pas été trop déçu du départ de Ben Arfa ?
Non. C’est vrai que ça a été une grosse perte pour le club parce qu’il a fait une grosse saison. Après, c’est un choix. Quand tu exploses comme ça, c’est à toi de décider si tu veux rester ou si tu veux partir. Il est parti et voilà . Les joueurs passent, le club demeure. D’autres sont arrivés. Mario et Younès notamment. Et le club continue d’avancer.
- Tu serais pour un retour de Ben Arfa ?
Si le club le décide, pourquoi pas ? Après, s’il revient, est-ce que l’entraîneur qui va l’avoir pourra le gérer comme le coach Puel a pu le faire ? C’est aussi ça la question.
- Tu es annoncé à l’OM, tu as vu ?
Oui, j’ai lu ça. Je ne sais pas d’où ça sort… C’est ce que je viens de dire, on ne sait jamais qui est dans les tribunes. D’ailleurs, il y a aussi d’autres clubs cités, en bas de l’article. Ça veut dire qu’il y a beaucoup de clubs qui me suivent. Mais il n’y a rien de fait. Et surtout, je dois rester focalisé sur l’OGC Nice. Il me reste encore beaucoup de choses à faire ici. Tant que ce n’est pas fini, il ne faut pas penser à autre chose.
- Aujourd’hui, l’OM ce n’est pas forcément mieux que Nice.
Aujourd’hui ? Non en effet, on ne peut pas dire ça.
- Ton style de jeu espagnol doit plaire à Zubizarreta…
Ouais, je pense. En plus, le coach Garcia est quelqu’un qui aime jouer. Là , il est en train de lutter pour une place européenne. Je pense que l’an prochain, il va faire un sacré recrutement par rapport au style de jeu qu’il veut mettre en place. L’OM va prendre de gros joueurs, ça va être un beau projet. Et en plus, il y a Payet qui est là -bas.
- Il paraît que le PSG est également intéressé…
Ah ça, je ne sais pas (rires). [L’attaché de presse intervient : « Fais gaffe Mika, il va tous les faire un par un. Il a commencé par Barça, PSG, OM, normalement il va finir avec l’OL, Saint-Étienne et peut-être Lille dans cinq minutes »]. Mais tu sors ça d’où ?
- J’ai mes sources.
Bah si c’est vrai, tant mieux parce que ça me plairait de jouer avec Marco (Verratti).
- Tu risques de passer un été agité…
Oui mais tu sais, ça va dépendre de beaucoup de choses. Il ne faut pas partir pour partir. Si je pars, ce sera pour rejoindre un club où il y a une réelle envie de jouer au football comme à Nice. Et je ne pars pas pour être sur le banc, je pars uniquement si je sais que je vais jouer.