Presse :
OGC Nice : positiver !
Nice-Matin, le 29/09/2003 à 10h55
La manière dont le Gym s'est comporté ne suffit pas à effacer la frustration. Le penalty de la dernière seconde a laissé un goût amer. Les Aiglons sont pressés d'être au prochain match contre Strasbourg au Ray, avec les retours possibles de Roy, Cobos et Abardonado.
Des visages fermés. Des hommes vexés, en colère. « J'ai eu un mal fou à consoler mes joueurs », confie Gernot Rohr. « Ça ne sert à rien de faire un bon match pour perdre à la fin », soufflait Romain Pitau en remontant dans le bus...
Les Aiglons s'en veulent d'avoir encaissé deux buts un peu idiots. Ils sont aussi dubitatifs, sur ce penalty de la dernière seconde.
L'explication de M. Viléo, au micro de « TPS Star », a été la suivante : « J'ai sifflé le penalty tout se suite, avant l'arrêt de Grégorini. Je n'ai pas laissé l'avantage avant de revenir à la faute sur MIdo. De toute façon, même si j'avais laissé l'avantage, j'avais le droit de revenir à la faute ».
«Si on perd, c'est de notre responsabilité, car on commet une erreur défensive, on ne doit pas laisser dévier le Marseillais de la tête après le dégagement de Runje », souligne Gernot Rohr.
Une précision qui n'enlève rien à l'avis (donné à froid) du coach niçois au sujet du penalty.
Après Mido, Sytchev a le temps de tomber lui aussi, de faire du cinéma à terre avant que l'arbitre ne désigne le point de penalty. Il se passe trop de temps entre l'action et l'annonce de la sanction. Même les Marseillais se sont interrogés ».
Depuis les tribunes, M. Viléo, en effet, a paru faire planer un suspense. On a déjà vu, dans des moments moins critiques, des arbitres indiquer le point de réparation avec beaucoup plus de vitesse et de conviction...
« Je ne conteste pas la faute sur Mido, mais il y a la loi, et l'esprit des lois », remarque aussi Gernot Rohr.
« L'arbitre laisse l'avantage, Sytchev en profite, et Grégorini réalise une parade magnifique. Annuler cette action pour siffler penalty derrière, ça ne va pas dans le sens du jeu ».
« A mon sens, on est victimes d'une erreur d'arbitrage, mais on n'y peut rien changer, et de toute façon, on n'aime pas pleurer », dit José Cobos, capitaine privé de match.
Cap sur Strasbourg
Eric Roy, lui aussi dans les tribunes malgré lui, dédramatise un peu.
« Il ne faut pas oublier le contexte particulier du Vélodrome. 60.000 spectateurs qui poussent, un stade aussi chaud, à la fin, ça peut influencer une décision, même si les arbitres sont honnêtes ».
Cobos, Roy et Abardonado absents, et le Gym battu à la dernière seconde.
Par rapport au Marseille-Nice du mois de janvier dernier (2-0),où le Gym n'avait pas existé, le contraste a été saisissant.
Même diminué, Nice a largement confirmé ses progrès. « Ce que j'ai dit à mes joueurs ? Il vaut mieux perdre à Marseille et prendre trois points contre Strasbourg que de lateralenissartfaire deux fois résultat nul », note Gernot Rohr.
Pour la venue des Alsaciens, samedi au Ray, le coach pourrait retrouver son « épine dorsale » habituelle. « On a trois chances sur quatre de récupérer Eric Roy (qui revient d'une contracture). Pour José Cobos (élongation) et Pancho Abardonado (entorse cheville), environ une chance sur deux ».
Yohan Bigné, averti au Vélodrome, sera lui suspendu pour le déplacement à Rennes.
« Avec ce choc à Marseille, Nice a montré ses qualités mentales. L'équipe n'a jamais eu peur », souligne José Cobos.
« A la fin, les joueurs ne voulaient pas retenir la manière, seulement le résultat. C'est normal, ça prouve qu'on est exigeants. En fait, on est pressés d'être au prochain match. Se concentrer sur un nouvel objectif, se donner encore à fond, et oublier ce petit cauchemar des arrêts de jeu. Le championnat est encore long, en continuant dans cette voie, on a une belle carte à jouer ».
F.P.
© Nice-Matin
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