Presse :
Balotelli, un signal fort
France-Football, le 27/06/2017 à 11h18
L'attaquant italien a prolongé de deux ans. Preuve que l'OGC Nice ne se contente plus de relancer des joueurs, mais qu'il sait aussi les garder.
Lors d'une de ses très - trop - rares interventions médiatiques en mars dernier, sur RMC, Mario Balotelli avait lâché: «Si Nice devient un grand club, moi, je signe à vie. S'il y avait le foot au niveau européen, vivre ici, avec un nouveau centre d'entraînement, je ne vois pas ce qu'on pourrait faire de mieux!» Le Gym a suffisamment grandi pour que l'italien, qui s'était engagé l'été dernier pour un an, prolonge, dimanche soir, de deux ans. Après une saison où il est redevenu un footballeur (15 buts inscrits en 22 matches de Ligue 1), on attendait que « Super Mario » rebondisse ailleurs à l'image de la trajectoire suivie un an auparavant par Hatem Ben Arta. À entendre son agent Mino Raiola, l'OM et Dortmund étaient des destinations envisageables. Mais, peu à peu, la possibilité qu'il poursuive son chemin sur la Côte d'Azur a pris de l'épaisseur. Des copains du vestiaire ont laissé entendre qu'il se verrait bien rester. Puis Raiola lui même a confirmé la volonté de son joueur de se poser dans un club qui l'a adopté. Avec la perspective de disputer la C1 si Nice franchit le tour préliminaire, puis le barrage, et l'ambition de retrouver la sélection italienne pour le Mondial 2018. Une résurrection qui pronterait alors aux deux parties, joueur et club. Quand on a dit ça, le plus dur est fait, mais la conclusion n'est jamais facile. « C'est toujours compliqué quand on n'est pas riche, sourit Jean-Pierre Rivère. L'essentiel était d'être face à un joueur qui a regardé l'intérêt sportif avant l'intérêt financier. Il a consenti de gros efforts financiers pour que l'affaire soit possible. »
AVEC L'ACCORD DE FAVRE
Quand on sait que l'attaquant émargeait la saison dernière à 400 000 euros par mois, on comprend que les détails à régler peuvent atteindre une certaine valeur. En milieu de semaine dernière, l'affaire était tout proche de son dénouement, mais les négociations se sont poursuivies quelques jours supplémentaires sans que cela ne remette en cause l'optimisme niçois. Jusqu'au rendez-vous décisif dimanche à 18 heures. Si Lucien Favre n'était pas le premier partisan de sa venue l'été dernier, sa position a évolué depuis. « Cela va de soi que l'entraîneur était d'accord pour qu'il prolonge, précise Rivère. On ne serait pas allé contre son avis. » Le technicien suisse avait récupéré l'été dernier un joueur hors de forme qui n'avait pas pu peser à la hauteur de son potentiel, notamment en Ligue Europa. Mais il a vu combien Super Mario pouvait être décisif dans les matches à gros enjeu. Les joueurs parisiens, qui avaient perdu leurs nerfs face à ses provocations fin avril, peuvent en témoigner.
- Retour -