Presse :
Arnaud Souquet de Pôle Emploi à la C3
AFP, le 28/09/2017 à 09h37
Révélation défensive du début de saison niçois, Arnaud Souquet n'en finit plus de surprendre avant de défier le Vitesse Arnhem jeudi (19h00). Au chômage il y a trois ans, le latéral droit a réussi à revenir sur le devant de la scène. Au point d'intégrer les Bleus ? Rien n'est interdit.
Dans l'équipe des chômeurs il y a trois ans, Arnaud Souquet pointe désormais au guichet de l'Europa League avec Nice, qui reçoit Vitesse Arnhem jeudi (19h00) pour rester en tête du groupe K. "Ma progression est linéaire", assure pourtant le latéral droit, plus belle courbe de progression d'un club qui travaille sur la longue durée avec ses apprentis.
Linéaire ? Appelé dans toutes les sélections de jeunes tricolores quand il était au centre de formation de Lille, Souquet, aujourd'hui âgé de 25 ans, a dû repasser par la case amateur pour réaliser son rêve de footballeur. Sept années se sont écoulées entre ses deux buts européens, un premier avec le Losc contre le Slavia Prague et celui décisif sur le terrain de l'Ajax Amsterdam (1-1) pour franchir le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions, cet été.
Sept années pendant lesquelles il a sillonné la France des petits clubs, le Paris FC, la Jeanne d'Arc de Drancy ou les Vendéens du Poiré-sur-Vie, avant que Dijon ne le relance chez les pros pour la saison 2015/16. Souquet est aussi passé par la 2e division belge, à Mouscron, et compte cinq matches avec l'équipe des chômeurs de l'UNFP, le syndicat des joueurs français. "Il m'a fallu un peu de temps pour découvrir la Ligue 1 et une équipe jouant le haut de tableau", résume-t-il.
Ses débuts à Nice ont été catastrophiques, il semblait le maillon faible de l'équipe, mais il s'est accroché. "J'essaie d'être le plus constant possible, raconte le 'Titi' parisien, né dans le XIIe arrondissement de la capitale. La régularité, je la cherche dans la tête et dans les jambes. J'ai encore pas mal de choses à perfectionner. Pour ça, il y a un staff avec qui on bosse super bien".
" Encore un gamin"
"C'est encore un gamin", rappelait mi-septembre son entraîneur à l'OGCN, Lucien Favre. Il a fait de gros progrès mais il en a encore à réaliser. Il est très réceptif et il avance. Il sent bien les coups. Offensivement, il est très bon mais un latéral doit l'être défensivement. Il ne faut pas oublier où il était encore, il y a deux ans".
Cet adepte de la progression lente est donc prêt à défier le Vitesse, une équipe bien moins régulière que lui. Les Jaune et Noir de la province de Gueldre sont capables dans la même semaine de se faire éliminer de la Coupe des Pays-Bas par le Swift, un club amateur d'Amsterdam (0-0, 5 t.a.b. à 3), et d'aller gagner sur le terrain du grand Ajax (2-1) dans la même ville. Qu'Arnhem se méfie d'Arnaud, surnommé "Souquetinho" depuis son incroyable slalom brésilien dans la défense belge de Zulte-Waregem (victoire 5-1) pour une offrande à Mario Balotelli lors de la 1re journée du groupe K.
S'il s'entend bien sur le terrain avec la star italienne, comme devant Monaco (4-0) en Ligue 1, Arnaud Souquet s'est moins mis en évidence vendredi dernier devant Angers (2-2), mais son début de saison convaincant --et aussi la faiblesse du réservoir français à son poste-- le placerait presque parmi les postulants à l'équipe de France de Didier Deschamps. "Je pense qu'il n'en est plus très loin", a ainsi estimé dans France Football son homologue au Gazélec Ajaccio, François Clerc, 13 fois international entre 2006 et 2008.
"Il y a encore deux mois, personne n'évoquait cette hypothèse, tempère-t-il. Maintenant certains en parlent. Mais ce n'est pas quelque chose que j'ai en tête. Ce serait bien entendu une grande fierté, mais de là à dire que c'est un objectif à court terme, non". Mais il y croit, Souquet, ferme.
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