Baroud d’honneur ou redémarrage ?

Il est certes trop tôt pour tirer des conclusions après cette victoire chez les corses en Coupe de la Ligue, mais il y a néanmoins la preuve que le Gym possède quelques atouts de plus que l’an dernier, et que le visage offert par les niçois lors des trois derniers matchs n’était pas notre vrai visage.

D’un point de vue strictement comptable, cette victoire fait du bien ; 200.000€ dans la poche, c’est toujours appréciable, sans compter la perspective d’en empocher encore plus en cas de qualification au second tour. Mais là où l’on voit les vraies raisons d’espérer, c’est sur le terrain. D’abord la confirmation de ce que tout le monde pensait depuis le début de l’année : les remplaçants sont à la hauteur, surtout Scotto. Ba, Meslin, Bakari, Scotto, Valencony, tous sont à créditer d’un bon match dans des conditions de jeu pas toujours faciles. Ensuite hier soir, Nice s’est créé des occasions, et aurait pu tuer le match avec des attaquants en confiance ; d’un autre côté, jouer plus d’une heure à 11 contre 10, dominer outrageusement sans concrétiser, ce n’est peut-être pas très convaincant. Mais certains joueurs hier soir ont marqué des points, et Rohr n’aura pu manquer de s’apercevoir qu’il a des solutions sur le banc. Ba provoque une expulsion, obtient le corner sur lequel Meslin marque, et fait une action décisive pour Bigné. Poussin a refait l’avion, Bakari a été utile dans la construction et la récupération, et Scotto a été, de l’avis général, le meilleur niçois. De plus on a noté un Laslandes efficace dans un rôle intéressant de milieu offensif (ou d’attaquant reculé), un Pitau revigoré et nettement plus à son avantage que contre Bordeaux. On pourra certes noter l’incapacité niçoise à tenir un résultat, mais au moins on aura une certitude cette année : le Gym sait tirer les penaltys !

Il faudra bien entendu confirmer ce bon match face à Lyon, dans un tout autre stade, avec une pelouse certainement meilleure et des adversaires redoutables. Mais ce tour de Coupe de la Ligue aura peut-être donné quelques pistes à Gernot pour une évolution de son onze majeur (un vrai 3-5-2 avec Varrault à droite, Scotto à gauche), et, mais c’est bien le plus important, redonné confiance à des Niçois en mal de buts.

X.M.
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