Nice résiste à Strasbourg en infériorité numérique

Réduits à dix après l'expulsion de Dante en début de seconde période, les Niçois ont résisté à Strasbourg et ont obtenu le match nul à la Meinau ce samedi (0-0). Strasbourg ne reprend pas la quatrième place à Rennes.

Strasbourg-Nice : 0-0
À la Meinau, Nice a plié, a été plusieurs fois au bord de la rupture mais a tenu le match nul (0-0), ce samedi. Et c’est bien là l’essentiel pour les Aiglons. Avec ce résultat nul, en partie obtenu grâce à un très bon Walter Benitez, les joueurs de Christophe Galtier, réduits à dix après l’expulsion du capitaine Dante (48e), ont maintenu leur avance sur Strasbourg et ont provisoirement pris la place de dauphin du PSG à l'OM.

Auteurs d’une très bonne entame, les Strasbourgeois ont mis à mal des Aiglons trop attentistes et gênés dans leur relance par un très bon pressing alsacien. Kevin Gameiro a fait passer le premier frisson après une récupération haute d’Anthony Caci mais sa frappe enroulée est passée au-dessus du cadre de Walter Benitez (15e). Le gardien argentin a sauvé son équipe, en étant notamment l'auteur d’une double intervention face à Habib Diallo (79e). Dans un stade de la Meinau comble, le Racing s’est évertué à attaquer mais a sans cesse buté sur une défense niçoise héroïque jusqu’au bout, même réduite à dix.

Les Aiglons n’ont pas montré grand-chose offensivement au cours de la rencontre. Ils se sont surtout contentés de bien défendre. Amine Gouiri, repris de justesse dans la surface par une superbe intervention d’Alexander Djiku (15e), et dont la frappe du droit enroulée à l’entrée de la surface après une bonne combinaison avec Andy Delort n’a pas accroché le cadre de Matz Sels (45e), s’est montré le plus remuant du côté de l’OGC Nice. Le gardien belge de Strasbourg Matz Sels a par ailleurs annihilé l’unique contre niçois de la seconde période en captant au sol un bon centre de Justin Kluivert à l’intention d’Amine Gouiri (62e).

Le joueur : Benitez salvateur
Le brassard, qu’il a récupéré à la suite de la sortie de Dante, lui a donné des ailes. Le gardien argentin a été vigilant en première période en détournant d’une superbe parade une frappe spontanée de Sanjin Prcic à une vingtaine de mètres du but (29e), puis en seconde période en stoppant des têtes de Kevin Gameiro (63e) et Habib Diallo (76e). Il a surtout sauvé les siens en fin de rencontre, d’une double intervention magistrale devant Habib Diallo (79e) puis en repoussant à bout portant une frappe du Sénégalais (84e). D’habitude très efficaces sur les coups de pied arrêtés, les joueurs de Julien Stéphan ont eu du mal à se montrer dangereux dans ce domaine, où Benitez a été impérial. Au total, le portier argentin a réalisé six arrêts lors de la rencontre.

Le fait : l'enfer de Dante
Quatre ans. Cela faisait quatre années que Dante n’avait plus été expulsé lors d’une rencontre de Ligue 1. Gêné par l’intensité strasbourgeoise, le défenseur brésilien avait d’abord commis une faute sur Kevin Gameiro (19e). Son deuxième carton jaune - pour une obstruction sur l'ancien attaquant du PSG, qui l’avait pris de vitesse (47e) - n’est pas forcément évident mais le capitaine niçois a surtout payé une accumulation de fautes en première période, à l’image de son pied haut sur Ludovic Ajorque (34e) non sanctionné par un carton. Même sans lui, Nice a tenu le match nul et a pu maintenir son avance sur Strasbourg.