Presse :
Nice veut briser les rêves de Versailles en Coupe de France
L'Equipe, le 01/03/2022 à 08h59
À domicile, face à Versailles, une équipe inférieure de trois divisions, les Azuréens ont l'obligation d'atteindre leur première finale de Coupe de France depuis 1997.
Morgan Schneiderlin aurait bien aimé qu'une question supplémentaire lui soit posée. Il l'a même demandé, mais l'assistance a préféré en rester là , sur les sourires qui ont suivi la dernière réponse du milieu de l'OGC Nice, hier, lors de sa conférence de presse d'avant match. Interrogé sur ses plus beaux souvenirs de Coupe de France, l'international français n'en a pas trouvé dans sa propre carrière, effectuée pour l'essentiel en Angleterre.
Dernière finale de Nice en 1997
Il a donc parlé de ce qu'il avait vécu en tant que spectateur et l'on a appris qu'il avait été supporter de Calais en 2000. Soit le seul club de quatrième niveau à avoir disputé une finale, et que cherchera justement à imiter Versailles... « Cette conférence finit bien ! s'en est amusé le joueur après s'être aperçu du parallèle. Comme pour Calais, il y a beaucoup de Français qui vont supporter Versailles. Mais on espère briser leur rêve. »
Les Niçois ont beau évoluer en Ligue 1 et avoir désormais la stature pour jouer les places européennes, la perspective de jouer au Stade de France le 8 mai prochain représente pour eux un événement. Ils seront 28 000 à garnir l'Allianz Riviera et à attendre une qualification pour la première finale de Coupe de France du Gym depuis 1997 (*). Vingt-cinq ans, cela fait long. Le tirage au sort couplé à l'inversion du terrain rendent les Niçois ultra-favoris.
"On ne va pas jouer les faux-culs et dire que c'est du 50-50
Morgan Schneiderlin, milieu de l'OGC Nice
« Il ne peut pas y avoir chez nous un sentiment de supériorité, assure Christophe Galtier. Il faut respecter l'adversaire, d'autant que c'est une compétition qui a changé dans son format, avec des tirs au but dès la fin du temps réglementaire. » La suppression de la prolongation jusqu'aux demi-finales peut encourager les surprises. Mais elle resterait majuscule. « On ne va pas jouer les faux-culs et dire que c'est du 50-50, admet Schneiderlin. Si on est bien tactiquement, techniquement et physiquement, on passera. À nous de nous rendre le match facile. Après, c'est du foot, il faudra éviter au maximum les coups de pied arrêtés. » Un exercice où pourrait manquer Dante.
Suspendu à cause de son expulsion samedi 26 février, à Strasbourg (0-0), le capitaine brésilien sera une absence de poids côté niçois. Celle de Justin Kluivert, qui s'est aussi fait exclure en Alsace, en sera une autre. Or, le Néerlandais était particulièrement en forme depuis deux mois. C'est son compatriote Calvin Stengs qui reprendra le rôle d'ailier déstabilisateur, peut-être de l'autre côté si Galtier décale Thuram à gauche du milieu.
Comme lors des précédents matches de Coupe de France, l'entraîneur titularisera le gardien Marcin Bulka. Quant à la défense centrale, elle verra le retour de spécialistes du poste, Jean-Clair Todibo et Flavius Daniliuc revenant de leur match de suspension. Même sans Dante ni Kluivert, « avec l'effectif qu'on a, précise Galtier, on doit pouvoir se qualifier ». Sous peine d'avoir une sacrée désillusion.
(*) Le Gym avait disputé la finale de la Coupe de la Ligue, en 2006. Il s'était incliné face à Nancy (2-1).
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