Presse :
Nice, regrets multipliés
L’Equipe, le 21/03/2022 à 07h39
Coupables d’avoir été d’abord trop timides, les Niçois ont quitté Marseille avec le sentiment d’avoir été aussi victimes de l’arbitrage.
MARSEILLE – Les Niçois n’étaient pas obligés de commencer à jouer en seconde période, après des débuts trop léthargiques pour une équipe avec ces ambitions. Mais ils ne peuvent pas seulement regretter leur attentisme hier, car ce qu’ils ont montré après la pause aurait pu suffire à esquiver la défaite. Réveillés par le penalty donné à Ünder qui est venu chercher la faute dans les pieds de Todibo, et l’a trouvée (1-0, 45e +4), les Azuréens ont tout mieux fait après la pause, ce qui n’était pas très difficile.
Gouiri et Delort étaient davantage touchés car leurs partenaires jouaient enfin plus haut, et le second a cru égaliser avant que Stengs, son passeur décisif, ne soit signalé hors-jeu (48e). C’était une première frustration mais elle était bien moins vive que la suivante : à l’affût d’un très bon centre de Kluivert, Delort avait le but ouvert devant lui mais Saliba est arrivé par-derrière pour le faire chuter (73e), et le penalty semblait évident. Il n’a pourtant pas été accordé. « C’est un tournant important, l’équipe prenait des risques et on peut avoir beaucoup de regrets. On aurait mérité d’égaliser à ce moment-là , déplorait l’entraîneur Christophe Galtier. J’avais demandé des explications la semaine dernière après le penalty qui a fait rire la France entière (sifflé contre Dante, également expulsé, à Montpellier, 0-0). Là , je n’ai pas demandé. Je suis en sursis, il ne valait mieux pas que j’entre dans le vestiaire de l’arbitre. Mais comment un attaquant qui a l’avantage sur le défenseur peut vouloir simuler ? On dit que l’erreur est humaine, mais il y a eu plusieurs erreurs humaines car l’action a été checkée. » Sa frustration est d’autant plus grande, et elle est accentuée par des épisodes récents qui ont troublé la progression de son équipe, tombée hier du podium.
Également réduits à dix à Strasbourg (0-0, le 26 février), les Niçois se sentaient déjà lésés de se déplacer au Vélodrome sans Dante, leur capitaine suspendu, et cette nouvelle affaire ravive la blessure du match aller, quand les jets de bouteille sur Payet et l’envahissement du terrain avaient coûté au club un point de pénalité.
“On veut être arbitrés de la même manière que les autres clubs,,
Julien Fournier, Directeur du football de l’OGC Nice
Julien Fournier a vécu cet épisode comme une injustice qu’il n’oublie pas à chaque fois qu’il regarde le classement, et le directeur du football de l’OGC Nice a aussi dénoncé l’arbitrage après la défaite, sur Amazon : « L’arbitrage a été pour nous en dessous de tout. Même le quatrième arbitre a indiqué à notre entraîneur qu’il y avait penalty, on marche sur la tête. L’arbitre peut faire une erreur mais le VAR est là pour la corriger. On veut être arbitrés de la même manière que les autres clubs, et ça fait beaucoup. » Partagé par les joueurs, cet agacement a explosé dès le coup de sifflet final, quand Mario Lemina s’est dirigé, furieux, vers l’arbitre. Le milieu a dû être maîtrisé par ses coéquipiers mais il devra vite se calmer car les Aiglons n’ont pas le temps de s’éparpiller. Après la polémique du match aller, arrêté alors qu’ils menaient 1-0, ils avaient su se re-mobiliser. Pour retrouver les trois premières places, ils connaissent donc le chemin à suivre.
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