L’OGC Nice prépare l’après Christophe Galtier et attend un signe du PSG

À deux ans de la fin de son contrat, l’entraîneur niçois a perdu la confiance de ses dirigeants qui espèrent toujours une offre du Paris Saint-Germain où son nom circule pour succéder à Mauricio Pochettino.

À bientôt deux semaines de la reprise de l’entraînement, programmée le 27 juin, l’OGC Nice est toujours suspendu à la décision des dirigeants parisiens de faire une offre, ou pas, pour racheter les deux dernières années de contrat de Christophe Galtier. Vendredi, la rumeur faisant état de la future signature de Zinédine Zidane au PSG n’a pas échappé aux décideurs niçois, qui attendent, en vain, que leurs homologues du club de la capitale viennent taper à la porte. Officiellement nommé conseiller sportif du PSG, Luis Campos travaille sur un projet clairement défini avec Christophe Galtier comme coach.

Car, à Nice, l’avenir de ce dernier s’écrit en pointillé tant la rupture semble consommée avec Julien Fournier. Après des semaines de silence, le directeur du football de l’OGC Nice a pris la parole, jeudi, pour défendre son bilan et pointer du doigt celui de son coach, qu’il était allé arracher à Lille un an plus tôt. Dans Nice-Matin, le dirigeant n’épargne pas Galtier, ses intentions de jeu trop frileuses, sa propension à se trouver des excuses et à faire passer des messages négatifs. « Normalement, c’est un coach qui fédère un groupe et un club vers un objectif, avance Fournier. Cette année, il a été moins performant sur ce point. »

Entre les deux hommes, la rupture semble consommée et la finale de Coupe de France perdue 1-0 contre Nantes, sans jouer, n’a fait qu’accentuer les divergences. L’un et l’autre, pourtant proches il y a quelques mois, n’ont plus du tout l’intention de travailler ensemble. Le lien de confiance est rompu, Galtier estimant avoir été trompé sur la marchandise et abandonné lors du dernier mercato hivernal, alors que Nice était 2e de Ligue 1.

« La balle est dans le camp de Campos »

Tout au long de la phase retour, le coach niçois ne s’est pas privé pour dire tout le mal qu’il pensait de la décision d’acheter Billal Brahimi, « un remplaçant à Angers », pour environ 7 millions d’euros. Il a également œuvré pour que Luis Campos, avec qui il a adoré travailler au Losc, le rejoigne sur la Côte d’Azur et vienne, donc, marcher sur les plates-bandes de Fournier, qu’il ne jugeait pas capable de mener, à bien, une nouvelle politique de recrutement ambitieuse.

À deux ans de la fin de son contrat, Galtier, qui a longtemps eu la confiance d’Ineos, dont l’audit interne mené par Dave Brailsford dure depuis trois semaines, a perdu la main. Il n’a jamais été aussi proche de la sortie, Paris ou pas Paris, et le nom de Lucien Favre, adulé par les supporters niçois depuis son premier passage au club (2016-2018), revient avec insistance pour prendre sa succession. Il reste à savoir si son départ de l’OGC Nice, qui ne fait plus beaucoup de doutes, rapportera environ cinq millions d’euros au club, en cas de transfert à Paris, ou lui en coûtera un peu plus, en cas de licenciement.

« Il a encore deux ans de contrat, rien n’est irrémédiable, prétend Julien Fournier, le directeur du football Ineos. Je ne suis jamais définitif sur ces sujets. » « La balle est dans le camp de Campos, souffle un proche du dossier. Avec lui à Paris, c’est possible d’y croire pour Galtier. » À moins que les rumeurs Zidane ne viennent complètement changer la donne.