Presse :
Atal, les maux durent
L'Equipe, le 29/04/2023 à 08h33
Perturbé par les blessures, l'international algérien joue de moins en moins avec l'OGC Nice, où il était pourtant destiné à tout casser, après s'être révélé en 2018.
Youcef Atal ne devrait pas débuter la rencontre contre Troyes demain après-midi (15 heures), mais il sera dans le groupe niçois et c'est déjà une bonne nouvelle, pour lui comme pour son club. Car l'international algérien de 26 ans, immense révélation de l'OGC Nice lors de la saison 2018-2019 - quand il avait débarqué en illustre inconnu depuis la Belgique - , se fait de plus en plus rare sur les terrains français.
Depuis son arrivée au Gym à l'été 2018, l'ancien joueur de Courtrai a été arrêté 17 fois sur blessure, ce qui l'aurait privé de plus de 80 matches avec son club. Il y a de tout dans ces pépins, des contusions. des blessures articulaires ou musculaires, l'épaule, la clavicule, les genoux, la cheville, tout y est passé ou presque. Mais le plus dérangeant et le plus pénible pour lui, ce sont ces ennuis musculaires à répétition. aux adducteurs, un peu trop, el surtout aux ischio-jambiers, sa faiblesse. « La blessure du sprinteur, dit-on au club. Youcef va très vite mais il faut que les muscles suivent. » Le 9 mars, l'Algérien avait fait son retour contre le Sheriff Tiraspcl (1-0, en Ligue Europa Conférence) après un mois et demi d'absence dû à une blessure à un genou et, une nouvelle fois, les muscles n'ont pas tenu. Les onze minutes qu'il avait disputées en fin de match après avoir remplacé Jordan Lotomba avaient suffi à endommager des fibres de ses ischio-jambiers. Didier Digard, l'entraîneur du Gym, était alors effondré pour son joueur. « C'est si délicat. On a essayé beaucoup de chcses pour lui sans jamais prendre de risques et on va voir si d'autres personnes ont des solutions pour lui. On veut qu'il soit libéré dans sa tête. »
Le Gym prêt à tout pour récupérer le vrai Atal
Dans sa quête de tenter autre chose, Atal est notamment allé consulter au Qatar ces derniers temps, avec la bénédiction et le soutien du club. « Rien de très différent n'a été remarqué là -bas, constatait hier le coach niçois, mais le club a eu l'ouverture d'esprit de le laisser partir pour se donner toutes les chances, au cas où nous serions passés à côté de quelque chose. Là -bas, Youcef a pu se ressourcer et entendre différents discours. Tout est mis en oeuvre pour passer ce cap des blessures. Je suis confiant parce que, quand toutes les parties se mettent en oeuvre, ça finit forcément par passer. »
Le constat a été fait plusieurs fois au Gym: Atala des fibres musculaires rapides et fragiles, des antécédents (des cicatrices musculaires) qui favorisent la rechute, et un mental touché. Son cas n'est pas simple mais loin d'être désespéré car il suffirait qu'il enchaîne sans pépin pendant quelques mois pour stabiliser son état musculaire et re trouver un rendement physique digne de son talent et de sa vitesse, l'Algérien étant le joueur le plus rapide de l'effectif, avec Jean-Clair Todibo.
Pour minimiser ses risques de rechute, le Gym soigne ses charges de travail durant la semaine afin de les rendre plus légères que celles de ses partenaires. Certains profils de joueurs demandent un travail à la carte. même dans le cadre de séances d'entraînement collectif, et Atal en fait partie. Allégement des charges, écoute, soutien, réconfort et ouverture à d'autres environnements médicaux, le Gym est prêt à tout pour récupérer le vrai Atal, celui qui avait mis le feu à la Ligue 1, dès sa première saison en France. au point d'intéresser le Paris-SG et d'être estimé autour de 25 M€, il y a quatre ans, sur le marché des transferts.
Aujourd'hui, l'arrière droit algérien - capable aussi de jouer au milieu - doit d'abord rejouer et espérer enchaîner avant de penser à autre chose. À Nice. il lui reste quatorze mois de contrat [30 juin 2024) et une éventuelle prolongation ne pourra être envisagée que s'il retrouve de la constance au niveau physique.
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