Nice solide vainqueur à Metz

Auteur d'une nouvelle prestation solide à Metz (1-0) ce samedi, l'OGC Nice a étiré sa série d'invincibilité tout en prenant provisoirement les commandes du Championnat.

Le match : 0-1
Nice débarquait en Moselle avec la volonté assumée de miser sur ses forces - à savoir un jeu bien léché, une équipe qui presse haut et bien, et la meilleure défense du Championnat - pour prolonger sa belle série automnale. C'est chose faite avec une victoire autoritaire à Metz ce samedi (1-0). Mais le Gym voulait également effacer son manque d'efficacité, principale source d'ennui depuis le début de la saison, afin de voir plus haut. Et sur ce plan, les hommes de Francesco Farioli devront encore se contenter du minimum. Peu importe, les voilà invaincus en huit journées et en tête de la Ligue 1, en attendant le Reims-Monaco du soir et le match de Brest dimanche.

Les Aiglons se sont une nouvelle fois montrés très à l'aise dans le 4-3-3 aligné par leur technicien italien. Comme attendu, ils ont pris le contrôle des opérations dès les premiers instants grâce à leur milieu de terrain complémentaire et à des joueurs de couloirs qui avalent kilomètre sur kilomètre avec une intensité folle. Mais cette fois, leur domination territoriale et tactique a rapidement porté ses fruits, dès la 14e minute, autant qu'elle a sanctionné les errements messins. Les promus ont laissé Jérémie Boga, Khephren Thuram et Melvine Bard combiner sans opposition dans le couloir gauche. Le dernier cité a ensuite eu tout le loisir de centrer fort au second poteau et de trouver Hicham Boudaoui en position idéale (voir par ailleurs). L'action s'est étirée pendant 39 secondes et 14 passes, elle a impliqué sept Niçois et la culpabilité de toute l'équipe lorraine.

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Nice et son gardien Marcin Bulka ont réalisé leur cinquième clean sheet de la saison. Aucune équipe ne fait mieux. Le Gym a toujours la meilleure défense de Ligue 1 avec seulement 4 buts encaissés après 8 journées.
Une fois lancé sur de bons rails, Nice a pu se reposer sur ses acquis, au risque parfois de s'endormir. Jean-Clair Todibo et Dante ont tout repoussé avec sérénité. Bulka est resté attentif quand il le fallait (11e, 28e, 62e) et il s'est bien détendu pour sortir la frappe très lointaine de Fali Candé (90e +4). Et quand les hommes forts de l'arrière-garde niçoise se trompaient, comme sur une incompréhension entre Bulka et Todibo, c'est Youssouf Ndayishimiye qui prenait le relais devant sa ligne pour éviter l'égalisation de Matthieu Udol (38e).

Le FC Metz, dans le prolongement de ses dernières sorties, a accumulé trop d'erreurs techniques et de mauvais choix pour espérer revenir. Le départ de Georges Mikautadze vers l'Ajax n'a jamais été compensé et, après un excellent début de saison, la formation de Laszlo Bölöni a enchaîné une troisième défaite inquiétante. Elle pourrait ainsi se retrouver barragiste à la fin du week-end, à l'extrême opposé de son adversaire du jour.

Le joueur : Boudaoui, un dépassement de fonction qui change tout
Le manque d'apport des milieux de terrain (0 but et 0 passe avant cette rencontre) expliquait en grande partie le faible total de buts marqués par Nice cette saison. Si les Aiglons n'ont pas délivré un récital offensif au Stade Saint-Symphorien, leur salut est venu de l'un de leurs hommes du milieu, Hicham Boudaoui. Titularisé pour la deuxième fois de la saison et préféré à Morgan Sanson, l'Algérien s'est projeté dans la surface pour reprendre un centre de Bard. Il aurait également pu ajouter une passe décisive à son compteur, sur un centre du droit parfait, si Terem Moffi n'avait pas buté sur Alexandre Oukidja (57e). Dans le jeu, Boudaoui a su créer du liant par ses déplacements entre les lignes, sa qualité technique et sa faculté à se retourner