Que dire de la fin de saison niçoise quand on contemple les matches face à Marseille et Strasbourg ? Pas grand-chose, si ce n’est que la cascade de blessés ne nous a pas forcément aidé à un moment critique de la saison.
Si l’on regarde le match contre l'OM de manière objective, et sans tomber dans un anti-rohrisme ou anti-olympisme primaire, il faut bien se rendre compte que notre milieu de terrain, bien qu’à 5 en première période, a été dominé et bouffé comme rarement cette saison par le milieu de l’OM. Peu de récupérations, peu de pressing défensif, peu de participation à la construction du jeu.
Et ce constat, bien qu’alarmant, démontre que Rohr avait fait le bon choix en alignant un 4-5-1 d’entrée ; avec un 4-4-2 classique sans réels ailiers de débordement, notre milieu aurait encore été plus déficient, et qui sait si nous ne serions pas rentrés avec deux buts dans la valise à la mi-temps ? Mais pouvait-on s’attendre à autre chose avec un Everson sur une jambe, un Pitau qui traverse une mauvaise passe et un Léonard dont ce n’est pas le rôle favori ? Depuis quelques matchs, Echouafni est l’arbre qui cache la forêt : c’est lui le vrai patron du milieu de terrain. Quand il est blessé, naturellement le Gym recule, récupère moins et se fait presser. Il tient exactement le rôle de Roy, à savoir celui de base sur lequel le milieu nissart se cadre et s’aligne. Il suffit de voir la bonne prestation niçoise, malgré ces deux buts encaissés, sur les terres du RC Strasbourg ! Pitau buteur passeur, Echouafni buteur, voilà qui remet un milieu dans le bon sens.
Mais après tout, rien n’est perdu pour le championnat : Nice a les moyens et surtout l’opportunité de faire une fort belle fin de saison. Pour ceci, il faudra que notre milieu redevienne conquérant comme en début de saison : qui se souvient de Sochaux ou d’Auxerre, Nantes, qui avaient été totalement étouffés par le trio magique d’alors Everson-Roy-Pitau (alors que Nice, rappelons-le aux esprits chagrins, jouait en 4-5-1 à l’époque) ? Le retour d’Echouafni et de Meslin, lorsqu’on compare les prestations récentes de l’équipe sans eux, paraît indispensable. Le premier tient le milieu de terrain à bout de bras, et le second est sans conteste l’attaquant niçois le plus dangereux. Dès lors et avec ces pièces maîtresses, Nice pourra affronter la réception des gros du championnat, et espérer faire une jolie série face à eux ... dans le même temps, Marseille se déplacera à Monaco, Lyon, Paris, autant de matchs qui ne sont pas gagnés d’avance pour des olympiens et un Drogba fatigué. On a trois points de retard sur eux et une meilleure différence de buts ... ça risque de se jouer à peu !
Quant à Nantes, nous restons à deux points derrière (ce qui compte tenu des effectifs à comparer, est tout de même un petit exploit). Qui sait ce qui peut arriver d’ici la fin de saison, si notre défense reste aussi imperméable et notre attaque se retrouve ? Et pour cela, point de secret, il faut que nous gagnions à nouveau des duels au milieu du terrain. Everson doit se retrouver, Pitau doit retrouver le volume de jeu qui était le sien l’an passé, et avec un Chouf en pleine forme, tous les espoirs restent permis.
En attendant, encourageons Sochaux pour la finale de la Coupe de la Ligue, et prions pour que deux très gros se rencontrent en finale de la coupe de France. Ainsi la sixième place, qui reste donc à notre portée, serait qualificative pour l’UEFA. Issa Nissa !
X.M.