Laslandes : « Bordeaux, mon club »

Lilian Laslandes retrouve cette année encore son ancien club, mais cette fois-ci avec les Aiglons. Il nous parle de sa vie à Nice et de sa saison avant de revenir sur relation avec Bordeaux. Rencontre avec le plus bordelais des niçois.

- Lilian, tu retrouves cette année les Girondins, mais sous le maillot niçois. Pourquoi avoir choisi ce club ?
Déjà parce que je ne pouvais pas rester à Bastia. On m’a dit que ce n’était pas possible. Il y avait certes une option d’achat, mais les dirigeants bastiais ne se sont pas plus renseignés que cela. J’ai suivi alors la première opportunité qui s’offrait à moi. Je connaissais déjà l’entraîneur et quelques joueurs du club. Je crois que c’est ça, en fait, qui a fait pencher la balance et qui m’a fait décider de rejoindre Nice.

- Comment te sens-tu à Nice ?
Très bien. Je savais de toutes façons que je serais bien ici. Tout est réuni pour être à l’aise dans cette ville. Je choisis mes clubs de toutes façons par rapport à leur état d’esprit et à l’ambiance qui y règnent. Je fais attention à ces choses là. Bastia et Nice, c’est un peu la même mentalité. Nice, c’est un club où il règne une ambiance extraordinaire. La ville me plait aussi énormément. Je ne suis vraiment pas déçu.

- Quel bilan tires-tu du championnat des Aiglons ?
Pour le moment, on a vécu de bons moments, mais aussi de mauvais. On est encore bien placés pour accrocher une place européenne l’année prochaine. Cela serait une belle récompense pour nous et pour tous les supporters niçois. On va donc jouer les coups à fond pour ne pas avoir de regrets en fin de saison. L’année dernière, l’équipe n’avait pas fini loin de la sixième place. Cette année, on va essayer de faire mieux.

- Nice avait lourdement chuté à Bordeaux la saison dernière. Quels seront vos objectifs cette année?
On va essayer de prendre au moins un point si c’est possible à Bordeaux. On est sur une bonne série en ce moment. Donc si on peut prendre mieux qu’un point, on ne se gênera pas. On vient pour jouer, pour tenter des choses et essayer de ramener quelque chose à Nice. On sait que cela sera très difficile, mais on jouera avec nos qualités.

- Que ressens-tu à chaque fois que tu reviens ici à Bordeaux ?
C’est toujours une joie de revenir dans ce stade. Bordeaux c’est mon club. J’ai vécu de très bons moments là-bas, quatre très belles années. J’ai été champion avec Bordeaux en 1999. Je ne l’oublierai jamais. Cela fait toujours des frissons quand on rentre sur le terrain. En étant du coin, je sais aussi que la famille et les amis seront présents au stade. C’est émouvant, mais cela fait partie de la motivation. A chaque fois que je suis revenu à Bordeaux, cela s’est toujours bien passé pour l’instant. J’avais même marqué l’année dernière avec Bastia. J’espère que cela continuera. En même temps, on sait aussi que les Girondins auront à cœur de se rattraper après leur défaite à Toulouse. Ils sont presque dans l’obligation de gagner s’ils veulent encore se battre pour une place européenne.

- Comment expliques-tu le parcours en dents de scie des Girondins ?
Je trouve qu’il y a eu deux parties dans leur saison avec le licenciement d’Elie Baup et l’arrivée de Michel Pavon. Ce changement a apporté des modifications au niveau tactique. De nombreux jeunes ont fait leur apparition dans le groupe. C’est quelque chose de positif, puisque je pense que le renouveau passera par ces jeunes qui sont bourrés de talent. Il faudra peut-être les entourer de quelques anciens pour faire de Bordeaux une des plus belles équipes du championnat. Je pense que Bordeaux est dans une phase de transition. Il faut donc être indulgent. J’ai du mal à comprendre les journalistes et le public qui critiquent très souvent cette équipe. Les supporters sont sûrement habitués à voir évoluer des joueurs « plus connus », mais il ne faut pas oublier que tous les meilleurs joueurs ont du eux aussi débuter. Je trouve que ce groupe a de la qualité. Il l’a prouvé contre Bruges. Battre une équipe qui vient de disputer la Champions League 3-1, ce n’est pas donné à tout le monde. Je pense qu’il ne faut pas juger trop vite cette équipe. C’est un groupe jeune auquel il faut rajouter des joueurs d’expérience. Si les dirigeants parviennent à faire cela, je pense que Bordeaux jouera les premiers rôles dans les trois prochaines années.

- A vous entendre parler, on vous sent vraiment Bordelais. Si Bordeaux venait à vous recontacter, serais-tu prêt à relever le défi ?
Oui, bien sûr. Je l’ai toujours dit. Bordeaux, c’est le club de ma vie. Si je devais quitter Nice, cela ne serait que pour Bordeaux. Il me reste pour l’instant deux ans de contrat à Nice. Après, on verra bien. En tout cas, j’ai été déçu de lire dans un journal local des articles qui taillaient un peu tout le monde. Je trouve cela un peu navrant. Il faut arrêter de vivre au jour le jour et voir plutôt dans l’avenir. Michel Pavon, je pense, voulait lancer les jeunes cette année et repartir de plus belle avec eux l’année prochaine. Une fois que ces jeunes auront pris de l’expérience et de la maturité, ils deviendront très forts. Il fallait bien que quelqu’un les lance. Michel l’a fait. Maintenant, aux dirigeant, de bien les entourer l’année prochaine avec des joueurs de haut calibre et cela devrait porters ses fruits. On ne peut pas demander à des jeunes des résultats tout de suite.

- Que comptes-tu faire à la fin de ta carrière ?
Je reviendrai vivre sur Bordeaux avec ma femme puisque je vais me marier au mois de juin. Je suis d’ailleurs en train de chercher du terrain pour faire construire. Je pense que je tenterai surtout de bien en profiter après une assez longue carrière de footballeur. Quant à mon bar, vu qu’il tourne bien, il m’assurera mon après carrière...