Mais où est passée la défense du Gym ?

C’est la question que nous serions en droit de nous poser après les dernières semaines. Trois buts à Nantes, un but à Lille, deux buts à Strasbourg, un but à Bordeaux, un but encaissé contre Rennes à domicile, voici le triste bilan de l’arrière-garde niçoise ces derniers temps. Triste, car en comparaison avec le début de saison, cela fait figure de naufrage pour une équipe longtemps réputée pour l’imperméabilité de sa défense...

Il faut tout de même reconnaître que certaines équipes seraient bien ravies d’avoir une défense qui n’encaisse « que » 8 buts en 6 matchs, alors qu’elles en encaissent autant en deux matchs. Il est évident que le Gym a diversement souffert des absences de ses éléments clés en défense récemment. Que ce soit Cobos à Bordeaux et contre Rennes, Varrault à Strasbourg, Pamarot contre Rennes encore, ça fait longtemps que la défense niçoise n’avait pas pu être alignée au grand complet. C’est sans doute l’une des clés qui explique le relatif naufrage des murailles niçoises.

Cependant, l’explication se trouve plutôt du côté du style de jeu. Car pendant que le Gym encaissait plus de buts, il en marquait plus. Un à Nantes, deux à Lille, deux à Strasbourg, un à Bordeaux, trois contre Rennes, soit 9 buts en 6 matchs ... ce qui excède de loin la relativement mauvaise moyenne de l’OGC Nice pendant la première moitié du championnat. Et si l’on inclut le match de Lens dans les statistiques, on arrive à 13 buts en 7 matchs, ce qui fait de l’attaque niçoise sur cette partie de championnat une des meilleures de la L1. Le Gym attaque donc plus ; les milieux sont plus tournés vers l’offensive, les latéraux soutiennent les attaques, et l’on joue à trois attaquants à domicile. C’est certainement là la vraie raison du fait que Nice encaisse plus de buts ; Nice produit du jeu, même à l’extérieur, cherche à se procurer des occasions et non plus à bétonner derrière. C’est une grosse évolution du schéma de jeu et de l’attitude de l’équipe.

Nul doute que le Gym se trouve dans de meilleures dispositions pour attaquer ; le retour en forme de Poussin Meslin et son entente quasi parfaite avec Laslandes, alliés au rayonnement incontestable d’Echouafni et au rendement en nette hausse de Pitau, font de l’OGC Nice une équipe plutôt offensive et surtout réaliste. On a ainsi vu Rohr aligner 4 attaquants en fin de match à Bordeaux, ce qui ne s’était pas vu à Nice depuis bon nombre de saisons. Libérés de la pression de l’objectif maintien, les niçois vont-ils se tourner encore plus vers l’attaque, quitte à laisser un certain nombre de plumes ? Au vu des derniers matchs, qui, hormis un pâle derby contre l’OM, ont tous vu des buts niçois, c’est ce que l’on pourrait penser. Et franchement, qui s’en plaindra ?

X.M.