Presse :
Nice-Monaco: un derby pour thérapie de groupes
AFP, le 29/04/2004 à 23h20
Nice accueille Monaco vendredi soir en match avancé de la 34e journée de Ligue 1 de football dans un derby azuréen qui a changé de signification depuis leur dernier affrontement.
Le 19 janvier, en match en retard de la 16e journée, leur duel s'était terminé sur un match nul (1-1). Monaco était alors solide leader, devançant le Paris SG de huit points et Lyon de neuf. Nice, de son côté, rêvait encore à une qualification pour l'UEFA.
Quelques faux pas en L1 plus tard, les deux clubs azuréens n'en sont plus à chercher à affirmer une simple suprématie locale.
Renversants en Europe mais renversés dans l'hexagone, les Monégasques ne sont plus maîtres de leur destin. "Le derby n'est pas à quitte ou double pour le titre, tout dépendra des résultats de nos rivaux, mais on n'a pas le droit de se manquer", résume le défenseur Julien Rodriguez avec volontarisme.
Monaco n'a pas d'alternative à la méthode Coué. La défaite concédée devant Nantes (0-1) samedi l'a relégué à quatre longueurs du leader Lyon, spécialiste des sprints effrénés au printemps.
Le capitaine Ludovic Giuly estime cependant que "le championnat n'est pas fini".
"Calmons nous sur les «on dit» et pensons au ballon. Il nous reste un mois et le mot d'ordre est +ne pas lâcher+", explique-t-il. Il partage avec ses partenaires le sentiment que le derby constituera une préparation idéale à la demi-finale retour de la C1 face à Chelsea mercredi.
Hécatombe
Le fait que les Aiglons soient actuellement particulièrement déplumés ne change rien à l'appréciation des hommes de Didier Deschamps qui ont, il est vrai, sans doute perdu le championnat 2003 à cause de leurs deux défaites face à Nice.
Jérôme Rothen n'a rien oublié. "Il faut rectifier le tir et prendre enfin les trois points contre cette équipe qui nous «emmerde» le plus depuis deux ans". Pour Patrice Evra "les stats actuelles" de son ancien club ne sont que "du bluff".
Ce Nice qu'il dépeint "solide" reste pourtant sur quatre défaites d'affilée et a sans doute été ébranlé par les départs de Marco Simone et d'Eric Roy, la disparition volontaire de Malek Cherrad et des blessures entamant un peu plus un effectif peau de chagrin, notamment dans un secteur offensif sinistré.
"On a connu une véritable hécatombe, mais nous ferons face avec les moyens du bord", assure Lilian Laslandes qui devra se passer de son partenaire d'attaque, Christophe Meslin (élongation).
"Notre groupe est, par la force des choses, très resserré mais il est plus sain, plus motivé et plus concerné", lance l'entraîneur Gernot Rohr qui écarte "tout doute ou inquiétude". "Il n'y a pas le feu à la maison, dit-il, dixième avec le 19e budget et nos problèmes, ce n'est pas si mal."
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