Pamarot, l'homme de base

Devenu un (solide !) pilier de la défense niçoise, Noé Pamarot découvre à 23 ans la Ligue 1 de ses rêves. Le club et lui discutent actuellement pour prolonger son contrat qui se termine cette saison

Impossible d'y échapper : depuis le début de saison, ou plutôt depuis que Nice a appris qu'il restait en L1, le bonheur se lit sur le visage de Noé Pamarot.

« Depuis tout petit, je rêvais de jouer en D1, note le stoppeur niçois. Aujourd'hui, après toutes les péripéties endurées, je savoure encore plus. Les petits soucis ou les inquiétudes passent après. Samedi, on joue à Lille. C'est notre premier match à l'extérieur, face à une solide équipe de Ligue 1. Encore un beau défi à relever ».

A peine si Pamarot évoque la fissure à l'orteil gauche qui l'a handicapé pour la première journée. « Dans mes chaussures de foot, j'ai encore un peu mal. Mais ce ne sera bientôt qu'un souvenir ».

remarqué par Martigues, alors qu'il disputait un match de moins de 17 ans avec le Paris FC, Noé le Parisien ne se verrait plus quitter les bords de la Méditerranée. L'OGCN souhaite en faire l'un de ses hommes de base pour l'avenir. Les négociations au sujet de sa prolongation de contrat sont en bonne voie... « C'est vrai que j'aimerais beaucoup rester à Nice, j'espère que l'on va trouver un terrain d'entente », dit-il.

Encore un peu méconnu dans l'Hexagone (D2 oblige), il risque fort de ne pas le rester longtemps. Surtout s'il se confirme qu'il devient quasiment impassable à la régulière dans les duels. Un colosse en gros progrès sur le plan technique, qui plus est. D'un autre côté, c'est certainement dans un club comme le Gym, où on lui fait entièrement confiance et où il a tous ses repères, que Pamarot est en mesure de franchir les étapes le plus rapidement...

L'image du Parc...
A Nice depuis 99 (avec un intermède à Portsmouth), Pamarot s'est révélé sous la férule de Sandro Salvioni et son 4-4-2 en ligne. Le retour à une défense centrale en triangle, voulue par Gernot Rohr, ne saurait le contrarier... « Moi, j'ai appris à jouer de cette façon à Martigues, avec Patrick Parizon. C'est plutôt pour m'habituer à la ligne que j'avais connu quelques difficultés au début ».

Ce bosseur n'a pratiquement jamais coupé à l'intersaison, y compris en solo, quand l'avenir du club s'écrivait en pointillés. « Pendant cette période, j'ai eu des contacts avec l'étranger. Mais tant qu'il restait un espoir, je ne voulais pas bouger ». Tant mieux. Le déménageur sensible est du genre casanier. Sur le calendrier, il a entouré une date au feutre rouge : PSG - Nice, le 31 aout au Parc des Princes...

« J'ai déjà foulé une fois la pelouse du Parc, quand j'étais minot, se souvient cet ancien supporter du PSG... En Ligue 1, contre les stars, ce ne sera pas la même chanson. Toute ma famille habite encore Paris. J'espère ne pas rater l'événement ! ».

Dans l'immédiat, place au LOSC de Claude Puel, qui a gagné hier soir (1-0) sa finale aller d'Intertoto. « La saison dernière, il avait fallu attendre la dixième journée pour prendre un point à l'extérieur, rappelle Pamarot. Cette fois, on doit essayer de faire mieux. Pour la confiance, un bon résultat hors de nos bases serait aussi un gros plus ».

François PATURLE.
Mercredi 14 Aout 2002
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