Malgré une entame de match de qualité, mais faute d'avoir réussi à marquer un second but qui les aurait totalement libérés, les Guingampais ont perdu sur leur terrain le match qu'ils présentaient comme celui du maintien et qui était très largement à leur portée.
« On a toujours un point d'avance sur Ajaccio, mais il faut attendre un exploit de Metz à Ajaccio ou de nous à Marseille pour nous maintenir en Ligue 1. En prenant seulement un point ce soir, on aurait pu se contenter d'un nul au Vélodrome... », a résumé Bertrand Marchand.
Guingamp, 16 e mais avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable, ne pouvait se permettre de faux-pas, sous peine de devoir jouer un dernier match sous grosse pression à Marseille. Mais, même s'ils connaissaient l'enjeu, Coco Michel et ses équipiers ont perdu leur football en seconde période et le match dans les cinq dernières minutes.
Quand Dagano pèse...
On a souvent vu les Guingampais empruntés en début de match. Face au Mans par exemple. Eh bien, ce n'était pas le cas hier ! D'entrée de jeu, Leroy a profité des espaces laissés libres par les Niçois en milieu de terrain malgré le positionnement très bas de Laslandes. Ses pénétrations en direction de Dagano et d'André, très présents hier à la pointe de l'attaque, ont malmené la défense niçoise.
Pris en défaut dès la 4 e minute par le Lannionnais, les défenseurs niçois sont sauvés par la base du poteau gauche du but Grégorini. Ils ne peuvent à la 26 e rien quand le Burkinabé est en embuscade à la suite d'un corner de Leroy. A cet instant, Toulouse et Metz et Le Mans sont en difficulté face à Marseille, Bordeaux et Sochaux et Guingamp est 13 e , sauvé !
Costauds défensivement, avec Saveljic et Laspalles très actifs, les Guingampais sont très appliqués dans la relance en milieu de terrain mais ne sont pas à l'abri d'un contre niçois. Comme celui qui force Le Crom à une parade déterminante devant Ba, par exemple.
« Guingamp en Ligue 1 », scandent les supporters du kop au retour des joueurs des vestiaires. Sur un ouverture sublime de Dagano, Leroy est à quelques centimètres de leur faire plaisir. C'est raté mais ça prouve que les intentions sont intactes.
Rohr avait dit que ses joueurs étaient « cuits ». Mais le but qui soulagerait les Bretons du fardeau de la pression tarde à venir et, assis entre deux chaises, ils ont tendance à reculer dans le dernier quart d'heure.
Traoré et Laslandes jettent un froid
La peur de gagner ou de prendre un but ? Saveljic et Leroy sont tour à tour malheureux devant Grégorini. Et Guingamp, qui croyait tenir son résultat, paie cash sa mauvaise fin de match.
« Le football est cruel. On a eu plusieurs balles de 2 à 0 et un coup de pied arrêté a mis Nice dans le bon sens. On aurait dû alors se contenter du nul et on a essayé de marquer un second but. Les gars voulaient tellement cette victoire...», a commenté Bertrand Marchand, désabusé. La suite, on la connaît : Laslandes, a jailli et, à bout portant, a donné la victoire à ses couleurs. Dur, immérité mais réel !
« Dommage pour Guingamp mais on voulait se relancer, ne pas être ridicule et jouer au foot. On était plus conquérant en fin de match alors que Guingamp reculait inconsciemment. On n'avait plus gagné depuis deux mois. Ce soir on est content », confiait Gernot Rohr.
Jean-Michel Le Roux
Le Télégramme