Arrivé à l'OGC Nice alors que le club était en D2, José Cobos, capitaine de l'équipe, est la figure emblématique du club azuréen remontée en L1. Il s'est d'ailleurs engagé avec Les Aiglons pour s'occuper, après sa carrière de joueur, du centre de formation. L'OGCN, qui comme les deux dernières saisons, aura pour objectif une nouvelle fois le maintien, va connaître un début de saison très relevé, puisque ses trois premiers adversaires ont pour nom Lyon, Bordeaux et Marseille...
- Alors que Nice a déjà repris le chemin des stades en disputant l'intertoto, pouvez-vous nous faire un bilan de la saison passée, avec un peu de recul ?
Les joueurs et l'encadrement savaient que cette saison, après notre bonne prestation lors de notre remontée en L1, allait être très dure. On n'avait plus pour nous l'effet de surprise, et toutes les équipes se méfiaient. Cela ne nous a pas empêché de bien commencer le championnat, en allant gagner à Auxerre, pour la première journée, puis à Sochaux. On a réussi ensuite à enchaîner quelques gros matches à domicile, nous permettant de nous placer dans le haut du tableau.
- Avec cette perf contre Monaco à la seizième journée...
Pour moi, c'est le match référence de la saison. On a tenu tête à la formation en forme du moment, et l'équipe s'est battue jusqu'au bout, en égalisant à la 95e minute. Ensuite c'est vrai que dans la deuxième partie du championnat, on a eu plus de mal. On a quand même rencontré les cinq premiers du championnat en cinq journées. On a perdu des points dans des matches où cela se jouait à peu de chose, quand l'équipe était proche du match nul.
- Quels sont les objectifs pour cette saison ?
Comme les autres années on vise le maintien, et ensuite si c'est possible une qualification pour l'Intertoto. Si on fait la même saison que l'année dernière en terminant onzième, personnellement je serais content. Pour le centenaire du club, on aimerait bien décrocher une Coupe de France ou une Coupe de la Ligue, pour faire plaisir aux supporters. Mais la concurrence va être très dure avec des clubs comme Ajaccio, ou Toulouse qui a réalisé un recrutement d'un niveau européen.
- A propos de recrutement, êtes-vous satisfait des arrivées chez les Aiglons ?
Je trouve le recrutement très bien. Les dirigeants ont réussi à conserver pratiquement tout le noyau dur de l'effectif, ce qui me semble le plus important. C'est certain qu'il n'y a pas de grands noms comme dans d'autres clubs, mais Nice est avant tout un collectif. Il y a un véritable esprit dans cette équipe, où tout le monde se donne à fond à chaque match. Il y a le départ de Lilian Laslandes pour Bordeaux, mais Marama Vahirua pourrait nous rejoindre en attaque. Globalement les nouveaux comme Fauconnier, Roudet, Linz, qui sont des joueurs de bon niveau, se sont biens intégrés au groupe.
- Cette année encore vous disputez l'Intertoto. Cela ne risque-t-il pas de nuire à la préparation physique du groupe, comme en fin de saison cette année ?
Sincèrement je ne pense pas. Je préfère écourter mes vacances, et disputer l'Intertoto, plutôt que de partir quinze jours en stage comme dans les autres clubs. Je considère ces rencontres comme des matches de préparation de haut niveau. L'année dernière, on a quand même été sorti par le Werder Brême, champion d'Allemagne. Je ne pense pas que la condition physique soit en cause dans notre fin de saison en demi-teinte.
- Vous vous êtes également engagé avec l'OGC Nice pour intégrer le staff technique une fois votre carrière terminée...
Oui, c'est exact. Cela fait deux ans que j'y pense. Tous les clubs ne ressemblent pas à Nice, et j'avais envie de m'investir personnellement dans ce club. Cela me permet également de jouer l'esprit libre par rapport à mon futur et de me concentrer uniquement sur l'équipe et la victoire.
Yann FOURNIER
Sports.fr