L’OL marque son territoire

Comme lors de ses quatre derniers déplacements à Nice, Lyon est revenu vendredi du Ray avec une victoire sur la plus stricte des marges. Un succès presque inespéré sachant que l’OL n’avait plus gagné son premier match de la saison depuis vingt-trois ans.

Dans les coulisses du Ray
- Il fallait remonter au mois d’août 1981 pour trouver trace d’une victoire de Lyon dès la première journée du championnat. Ce soir-là, sur la pelouse de Gerland, l’OL s’était imposé 2-0 face à Nancy grâce à un doublé de Sima Nikolic. En déplacement lors de la première journée, Lyon, avant le coup d’envoi, restait sur une défaite 1-0 à Lille, la saison dernière.

- L’OGC Nice, fondé en 1904, célèbre son centenaire cette saison. A cette occasion, pour ce premier match de la saison 2004-2205, les Niçois avaient mis les petits plats dans les grands en accueillant au Ray cent héros de l’histoire du ballon rond à Nice. De Pierre Alonzo (le père de Jérôme) à Fabien Piveteau, en passant par Robby Langers ou Philippe Mazzuchetti, les Aiglons étaient pratiquement tous présents vendredi soir.

- Transféré au FC Sochaux, Romain Pitau disputera néanmoins les trois premières journées de championnat sous le maillot de l’OGC Nice. Le milieu de terrain du GYM ne rejoindra définitivement le Doubs qu’à partir du 23 août prochain.

- Jean-Michel Aulas et Paul Le Guen, qui avaient vu nombre de leurs joueurs les quitter à l’intersaison, mais n’avaient enregistré que les arrivées de Frau et Abidal pour cette nouvelle saison, peuvent se réjouir depuis vendredi matin de compter un nouvel élément de poids sous leurs couleurs. Le solide défenseur international sénégalais de Rennes Lamine Diatta signera lundi un contrat de deux ans en faveur de l’OL.

Les faits du match
26eme minute
Service en profondeur de Bigné côté droit pour Linz, dont le coup de tête au point de penalty oblige Coupet à se détendre pour capter le ballon.

38eme minute
Bonne inspiration de Malouda à l’extérieur de la surface. Elber trouve son partenaire, qui pénètre dans la surface niçoise et tente de redresser sa balle à destination d’un coéquipier devant la ligne de but. Le ballon est dégagé par les Niçois.

63eme minute
Percée de Frau dans l’axe. L’ancien Sochalien décale Elber sur le côté droit de la surface. En pivot et à ras de terre, le Brésilien tente de tromper Grégorini, mais le ballon termine dans les gants du gardiens niçois.

64eme minute
Longue transversale de Bigné pour la tête de Linz qui flirte avec le cadre, alors que Coupet, sur les talons, était battu.

66eme minute
Coup-franc en faveur de Nice que Vahirua enroule au premier poteau. Légèrement dévié par la main involontaire d’Elber, le ballon est repoussé par le poteau droit puis par la main de Coupet. Traoré a suivi, mais ne parvient pas à reprendre le ballon.

77eme minute (0-1)
Long ballon de Malouda vers l’avant. Gêné par Varrault, Cobos manque son dégagement de la tête et trouve involontairement Elber dans son dos. Le Brésilien ne se fait pas prier pour battre Grégorini d’une imparable volée en extension.

89eme minute
Suite à une touche pour Lyon, Malouda accélère, échappe à Cobos et déclenche un tir à ras de terre en coin. Grégorini se couche et bloque le ballon.

91eme minute
Consécutivement à un corner pour Nice, le ballon, dégagé au loin par une tête lyonnaise, atterrit aux vingt-cinq mètres sur Pitau, qui contrôle et arme une terrible demi-volée qui prend la direction de la lucarne gauche de Coupet. Enorme parade du gardien lyonnais qui s’envole pour dévier le ballon en corner. Sur le corner tiré directement, Coupet est encore contraint de s’employer pour éloigner le danger.

Jeu et joueurs
Le jeu
Après que l’entame de match a réservé aux nombreux spectateurs présents une lutte farouche en milieu de terrain pour un ballon qui circulait d’un camp à l’autre, ce sont les Lyonnais les premiers qui ont su poser le jeu. Souvent plus nombreux à la récupération, les hommes de Le Guen se sont alors mis à récupérer beaucoup de ballons, sans forcément bien les utiliser à la dernière passe face à une solide défense niçoise. Des Niçois qui ne sont véritablement entrés dans le match qu’en seconde période avec, à la clé, une domination qui a poussé les Lyonnais à reculer et à souffrir face aux tentatives des Aiglons. A un quart d’heure de la fin, sur une erreur de relance et de placement de la défense niçoise, c’est finalement Lyon, agissant essentiellement en contre, qui a inscrit l’unique but du match. L’ultime réaction de Nice n’a pas suffi.

Les Niçois
Pour sa première sortie sur la pelouse du Ray, LINZ a affiché un talent très prometteur et un style de jeu qui devrait perturber plus d’une défense cette saison. Grand, athlétique et, souvent bien placé, le jeune Autrichien a posé beaucoup de problèmes aux défenseurs lyonnais dans le jeu aérien et fait preuve de beaucoup de culot, sans toutefois trouver le chemin des filets. Manque de réussite également pour VAHIRUA, entré en cours de jeu et qui n’a pas mis longtemps à se montrer meilleur que MESLIN. Derrière lui, en milieu de terrain, BIGNE, souvent libre dans ses mouvements et abandonné au marquage, en a profité, tout comme le très bon ROUDET, pour se montrer très précieux dans la conservation du ballon. ECHOUAFNI et PITAU se sont eux beaucoup battus et n’ont pas hésité, dès que cela était possible, à tester la vigilance de Coupet. En défense, les Niçois, bien en place et rarement déstabilisés, peuvent sans vouloir d’avoir manquer de concentration sur le but d’Elber. C’est à peu près la seule fois où GREGORINI a été vraiment inquiété dans ce match.

Les Lyonnais
Pour beaucoup, après sa prestation durant la séance des tirs au but, dans la victoire de Lyon au Trophée des Champions, COUPET a récidivé vendredi et prouvé qu’il serait une nouvelle fois difficile cette saison de le tromper. Souvent mis à l’épreuve par les attaquants niçois, le gardien des champions de France s’est toujours employé de belle et efficace façon. En fin de match, le Lyonnais, chanceux sur un coup-franc de Vahirua, a réussi deux magnifiques parades qui ont permis à l’OL de tenir sa victoire jusqu’au coup de sifflet final. Sur les côtés, l’engagement de BERTHOD et REVEILLERE a souvent freiné les joueurs adverses, tandis que ABIDAL, en charnière centrale, a livré un gros match dans les airs face à un Linz déchaîné. En milieu de terrain, la puissance d’ESSIEN dans les duels a donné l’occasion aux Lyonnais de récupérer de nombreux ballons. Souvent en possession de la balle, MALOUDA a réussi une excellente prestation. Sur le couloir gauche en fin de match, après avoir évolué dans un rôle de meneur de jeu en première mi-temps, le Lyonnais s’est montré très percutant dans ses actions de jeu. C’est de l’un de ses longs ballons qu’est venu le but d’ELBER. Le Brésilien, comme la saison dernière, a profité de l’une des rares erreurs défensives de Nice pour justifier sa réputation de renard des surfaces. Moins performant que contre le PSG, FRAU, bien pris par ses chiens de garde, a tout de même tenté quelques incursions dans l’axe, mais cela n’a rien donné ou presque. A droite, GOVOU a lui beaucoup tenté en première période, avant de s’essouffler.

Aurélien CANOT
Football365