Presse :
Bastia s’entête
L'Equipe, le 29/08/2004 à 12h02
La théorie du relookage permanent a affiché ses limites, hier soir au stade du Ray. Ce n’est pas en replâtrant une défense, en rebâtissant une attaque, ou en déplorant les blessés à chaque journée que les Niçois arriveront à accrocher leur premier succès.
À court d’idées offensives et physiquement en souffrance, ils ont pourtant cru obtenir une victoire au forceps. Elle s’était dessinée d’entrée, après que Roudet, d’une frappe magnifique, a ouvert le score dès la cinquième minute. Mais ils choisirent ensuite d’engluer la rencontre dans un faux rythme. Et surtout, ils finirent par ployer devant des Corses animés d’un second souffle prometteur. Leaders virtuels ce matin, la bande à François Ciccolini ne veut plus perdre.
Après un début de match sans imagination, elle a encore prouvé qu’elle savait développer un jeu créatif. Sans se décourager, malgré les occasions qui s’accumulaient en vain. Après une perte de balle grossière d’Echouafni, Née avait trouvé la transversale des 18 mètres (49e), avant de s’essayer plus tard à un lob (52e). Il était encore à la réception d’un centre d’André, mais il trouvait le poteau (56e). Sidibé accentuait le pressing permanent d’une frappe lourde détournée par le gardien niçois (60e), avant que Rocchi ne vienne lui aussi buter sur le dernier rempart azuréen (71e).
Vairelles rentre et égalise
La seule question devenait donc de savoir quand les Niçois allaient flancher.
Vairelles, fraîchement rentré, donnait la réponse d’une tête victorieuse, sur un centre de l’intenable Chimbonda (80e). « Tony a une mentalité extraordinaire, se félicitait après coup l’entraîneur du Sporting. Il est rentré sans état d’âme, comme s’il était titulaire. » Tous les Corses avaient en tête que cette soirée venait de participer à la solidification des liens du renouveau. « On a vraiment bien joué, témoignait Penneteau. Avec un peu plus de réussite, on pouvait même songer à la victoire.
L’équipe avait l’envie de se battre. Elle sait jouer au ballon, elle fait preuve d’agressivité. Il y a un peu de tout… » En face, l’équilibre niçois se montre beaucoup plus précaire. Paradoxalement, c’est un petit nouveau qui s’est illustré. Sans Balmont et son inlassable activité, les satisfactions auraient été rares côté niçois. Pourtant, l’ancien lyonnais tentait de tempérer la mauvaise impression collective, tout en minimisant l’importance de son apport immédiat. « C’est vrai, ça s’est plutôt bien passé, racontait-il à la fin du match. Nous avons réalisé une bonne première période, avec un bon pressing. En deuxièmemi-temps, on a baissé de pied et les Bastiais en ont profité. Sur un coup de dés, on aurait pu doubler notre avantage et le match aurait été plié. On va devoir se battre pour prendre des points, mais je le savais en venant. » Avec son lutin intégré, l’équipe de Nice part mercredi en Forêt-Noire pour un stage de quatre jours. « Un stage d’avant-saison », avait raillé Gernot Rohr. Avec raison.
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