Presse :
Alcool interdit autour du Ray : les cafetiers voient rouge
Nice-Matin, le 08/10/2002 à 09h36
L'arrêté municipal interdisant samedi dernier, de 14 à 24 heures, la vente d'alcool dans le proche périmètre du stade du Ray est resté en travers de la gorge d'Hubert Boivin. Pour le président départemental de l'Union des cafetiers et restaurateurs, cette décision exécutoire prise, pour la première fois par la mairie, à l'occasion du match à hauts risques Nice-Bastia, doit être aussi la dernière. « Parce qu'en interdisant de vendre tout alcool, y compris de la bière de 14 à 24 heures, la mairie a tout simplement empêché les professionnels de travailler. Et ils étaient une vingtaine de cafetiers et restaurateurs, implantés dans le quartier du Ray, à être dans ce cas-là . A être dans l'impossibilité de proposer à leurs clients un apéritif ou du vin pour accompagner leur repas. Cela est complètement stupide. »
Concertation réclamée
Pour Hubert Boivin, cette prohibition imposée par la Ville, lors d'un match réputé sous tension, est une fausse solution à un vrai problème. « Cet arrêté n'a pas privé les supporters de venir au stade, avec des packs de bière qu'ils avaient achetés dans les supermarchés du quartier, ou auprès de revendeurs à la sauvette qui, grâce à cette décision, ont fait fortune ! Parce qu'à l'entrée du stade, aucune fouille n'était organisée. Il fallait voir certains supporters débouler éméchés. Le seul effet de cet arrêté a été de pénaliser les cafetiers et restaurateurs. Ceux là même qui paient une licence, un emplacement, un loyer, emploient du personnel. Alors il faut arrêter ! Et laissez nous travailler ! »
Pour Hubert Boivin, il ne suffit pas d'interdire mais de proposer la bonne solution. « Comme celle de renforcer la sécurité, pour les matches réputés difficiles, en réquisitionnant des CRS pour organiser de vrais contrôles aux entrées du stade du Ray. » Et le « patron » des cafetiers et restaurateurs de proposer à la Ville d'organiser, sur ce sujet, des réunions de concertation. « Plutôt que d'imposer des arrêtés qui équivalent à une fermeture des cafés et restaurants, sans aucune indemnité compensatoire. »
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