Presse :
Les niçois seuls face à l'océan !
Nice-Matin, le 15/10/2002 à 07h48
Juste avant d'aller affronter Nantes samedi, Gernot Rohr a organisé un stage de cinq jours au Cap Ferret en Gironde. Les 19 Niçois retenus font le plein d'énergie dans un cadre idyllique et vivifiant.
Ils sont au bout du monde ! Plus exactement au bout du Cap Ferret, une étroite bande de sable pittoresque et classée paysage historique, entre le bassin d'Arcachon et l'océan Atlantique, ils ont posé leurs sacs à l'hôtel des Pins, le bien nommé. Les Niçois de Gernot Rohr préparent le déplacement de Nantes en voisins. Sur les terres de leur coach naturalisé et définitivement propriétaire heureux depuis ses grandes années girondines et qui voudrait bien transformer le « marine et blanc » en « rouge et noir ». Une belle histoire de couleurs mais aussi et surtout de cœur.
C'est sous un temps « bordelais » que les coéquipiers de José Cobos ont débarqué dans leur repère. Une atmosphère grise parfois égayée par quelques pâles rayons de soleil mais tellement vivifiante. Idéale pour courir, faire du VTT, s'oxygéner. Bernard Ginès, le préparateur physique est aux anges. « Nous entamons un deuxième cycle qui doit nous mener jusqu'au 21 décembre. Les joueurs étaient un peu fatigués avant Troyes mais ils ont compensé par l'envie. Ici, ils vont retrouver de la fraicheur dans un cadre naturel qui va bousculer leurs habitudes. »
Les conseils de Pitau
Les touristes sont partis. Les petits villages ont retrouvé leur tranquillité. Le bassin s'est mis par avance à l'heure d'hiver. Pêche et ostréiculture sont reines et vivent au rythme de la marée. Claouey, le petit et le grand Piquey, les Jacquets, l'Herbe, la Vigne, le Cap Ferret tentent d'oublier ces heures d'été où débarquent les Bordelais... et les Parisiens ! Face à la dune du Pyla et à l'ile aux oiseaux, les Niçois ont pris leur quartier dans une merveille de petit hôtel d'époque plein de charme et chargé d'histoire.
Romain Pitau a déjà écrit une page dans ces mêmes lieux. Avec Créteil et déjà Gernot Rohr, il a eu les honneurs du coin. « C'est un endroit extraordinaire pour se préparer, pour travailler tranquillement au milieu de gens chaleureux et accueillants. Au bout de quelques minutes, on se sent chez nous. On savoure ces instants dans la bonne humeur. Mais je sais aussi que le coach nous prépare quelques bonnes séances de torture ! J'ai prévenu les copains... »
Comme les Girondins de... Zidane !
Le calendrier a bien fait les choses pour l'OGC Nice. En déficit de préparation pour cause de lutte pour la survie cet été, le club trouve dans cette première coupure liée à l'emploi du temps surchargé de l'équipe de France, une occasion unique de peaufiner sa préparation physique. « On a longtemps craint d'avoir un trou, dit justement Pitau. Mais les bons résultats ont fait que l'on a gommé ce détail. On a reculé les limites mais on est heureux de refaire nos gammes et de nous remettre à niveau. »
Gernot Rohr, mi-guide, mi-coach, veille à tous les détails du quotidien d'un groupe. Une dégustation d'huitres (à consommer avec modération) était prévue hier soir. Aujourd'hui, les VTT seront de sortie ce qui n'enchante pas un Olufadé pas forcément à l'aise sur deux roues et moins sprinter que Mario Cipollini ( !) avant un repas pris en compagnie de deux invités d'honneur, Jean-Pierre Papin et Jérôme Gnako ! Demain, ce sera un entrainement chez les Girondins au Haillan avant un déjeuner au château.
Jeudi, travail sur le sable et sur la pelouse de Lège Cap-Ferret.
« C'est aussi une façon sympa de soigner les qualités humaines et les bonnes relations d'un groupe qui était pourtant une de nos forces depuis le début de la saison », dit encore Rohr qui ne négligera pas le travail physique et tactique mais qui n'hésite pas non plus à ouvrir le tiroir nostalgie.
« C'est en effet ici que j'ai préparé tous les matches de Girondins lors de la campagne européenne de 96 avec Zidane, Dugarry, Lizarazu, etc... (finale UEFA perdue contre le Bayern après une demi-finale historique contre le Milan 0-2, 3-0). J'espère que les mêmes causes produiront les mêmes effets. »
Raisonnablement, Nice ne pense pas encore à l'Europe mais espère s'installer durablement en première division. Il suffit de lire le classement et de vivre avec le groupe pour s'en persuader.
Ils étaient 17 hier lors du premier entrainement sous la direction de Gernot Rohr : Grégorini, Scotto, Barul, Berville, Cobos, Abardonado, Varrault, Pamarot, Roy, Pitau, Bigné, Everson, Olufadé, Tamazout, Cherrad, Gagnier, Diawara.
Dans la soirée, Padovani a rejoint ses coéquipiers pour remplacer Valencony et ce matin, Sammy Traoré, de retour d'un match de sélection avec le Mali rejoindra le groupe.
Mardi 15 Octobre 2002
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