Interviews :
Les frissons de Cobos
Nice-Matin, le 16/10/2002 à 07h52
Le capitaine de l'OGCNice est très fiers de vivre une aussi belle aventure alors qu'il approche du "mot" fin. Mais il reste persuadé que l'histoire est loin d'être terminée et que le club va vite retrouver un rang digne de son passé.
Le capitaine niçois a souffert hier sur son VTT! Il s’est même perdu au milieu des pins du Cap Ferret, lâché par le peloton menant grand train et qui n’a pas réussi à distancer un Olufadé qui avait bien caché son jeu ! Mais cela n'a pas altéré la bonne humeur d'un garçon fier de ses troupes et qui savou-re les bons résultats du début de saison. Le libéro sait d'où il revient. D'une saison blanche avec Toulouse minée par les bles-sures. De quelques galères avec les Niçois alors que son copain Daniel Bravo lui avait présenté un projet séduisant. D'une longue interruption pour cause de ligaments croi-sés rompus. A Créteil où brillait déjà Romain Pitau et que Rohr et Ginès venaient de quitter. Le monde est petit !
Cet été, il est monté sur les barricades de la révolte avec Gernot Rohr et quelques rares guerriers avides de justice. Le balan-cier est revenu et José l'a saisi à pleines mains.
Retour sur un feuilleton pour le moins original. Mais tellement beau. Une histoire d'homme.
- José, après dix journées de championat, on peut déjà faire un premier bilan ?
Vingt points, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais plus que les mathématiques, il faut retenir l'état d'esprit qui règne dans le groupe. Nice est redevenu un vrai club, digne de la Ligue 1. Et ce n'est pas fini !
- Quand on parle de miracle, de chance, de circonstances exceptionnelles, de rêve, cela vous ennuie ou cela vous fait-il sourrire ?
Moi je dis simplement que l'on mérite nos résultats et que l'on se donne beaucoup de peine pour donner du bonheur et de l'es-poir aux gens qui nous soutiennent Je suis d'accord avec Rohr quand il parle de maintien: c'est notre objectif numéro 1. Après on verra.
- Secrètement ne rêvez-vous pas d'un classement plus ambitieux ?
Entre un sauvetage en L 1 et le milieu du tableau, il n'y a pas un écart gigantesque. Tout est ouvert. Mais surtout ne nous enflammons pas dans un championnat qui est serré, difficile et très disputé. II n'y a vraiment aucun match facile. Et on n'attend aucun cadeau.
- Cette équipe de Nice est-elle si surprenante ?
Non car elle est composée de gens biens. Il n'y a aucun égoïsme dans le grou-pe mais je ne savais pas que les joueurs s'adapteraient aussi vite à la première division. Je suis fier d'en être le capitaine car elle cultive des valeurs qui sont les miennes.
- Elle est très aimée des supporters. Le ressentez-vous dans la rue, en les croisant ?
Il y a de l'enthousiasme, de l'amour, de la passion. Les gens ont compris que l’on ne trichait pas, que l’on mouillait le maillot. Et surtout qu'on l'aimait, ce rouge et noir. On ne raconte pas n'importe quoi aux supporters, ils sont connaisseurs.
- On a l'impression que tu vis avec Nice ce que Daniel Bravo aurait pu réa-liser quelques années plus tôt ?
J'en parle souvent avec Daniel qui est mon ami. C'est d'ailleurs grâce à lui que je suis ici. Il était adulé d'une façon incroyable Et il rêvait de retrouver ce Nice qu'il aimé tant.
Peut-être qu'inconsciemment il m'a passé le témoin. Et je pense souvent à lui quand on fait un résultat. Malheureusement, il n'est pas revenu au bon moment, avec les bonnes personnes. Mais aujourd'hui, il est très fier de ce que l'on fait.
- Demain, ce sera toujours Nice ?
Probablement. J'ai déjà envisagé une prolongation d'un an avec Maurice Coben comme joueur avant de penser à ma reconversion dans le club. Mais nous sommes d'accord avec le président et Gernot Rohr. pour le moment seul compte le terrain.
Yves Merens
Mercredi 16 Octobre 2002
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