Marama Vahirua évolue libéré à Nice et progresse dans son expression footballistique. Il espère bien le confirmer samedi soir à la Beaujoire.
Pour la première fois de sa carrière, Marama Vahirua va fouler la pelouse de la Beaujoire avec un autre maillot que celui du FC Nantes, où il a passé six saisons. Sous les couleurs niçoises, l'attaquant tahitien vit une première partie de saison intéressante. Il fait le point sur sa progression, son nouveau club... et sur la situation nantaise. Entretien.
- Marama, commençons par Nice. Votre situation (13e) n'est pas très reluisante...
... En effet. Cela fait six matches sans victoire, comme... Nantes d'ailleurs. Même si on a fait un bon match contre le PSG, on n'arrive pas au mieux mentalement à la Beaujoire. Si nous avons vécu quelques matches difficiles à l'extérieur ces dernières semaines, on revient bien car nous ramenons quelques points de nos déplacements. On se rend chez une équipe en plein doute, profitons-en...
- Sur le plan individuel, comment jugez-vous ces quatre premiers mois avec Nice ?
Ici, on me fait beaucoup plus confiance qu'à Nantes. Jusqu'à maintenant, j'ai joué pratiquement tous les matches, ce qui ne m'est encore jamais arrivé. Automatiquement, dans ces conditions, la confiance revient peu à peu. Le niveau de compétition est là , je suis content de moi. Je suis très heureux d'avoir rejoint Nice, même si le niveau de cette équipe peut paraître moindre que celui de Nantes. Je suis venu pour m'épanouir et surtout pour jouer : c'est le cas...
- Il semble aussi que vous ayez progressé, alors qu'à Nantes vous stagniez...
Ici, j'ai moins de pression. Si je rate quelque chose que je tente, je ne vais pas me faire taper sur les doigts... J'ai presque carte blanche dans le jeu. Je tente et je m'amuse. C'est un peu la mentalité de l'équipe ici, on rigole bien. Dommage que les résultats ne suivent pas toujours... En fait, c'est la compétition qui me manquait. Je joue tous les week-ends, alors je suis dans le rythme et physiquement, j'arrive à suivre. Le coach me fait jouer à plusieurs postes, ce qui n'était jamais le cas à Nantes, du coup, j'ai élargi ma palette. En ce moment, je joue à droite de l'attaque, mais ce n'est que provisoire.
- Parlons de Nantes maintenant. Ce retour à la Beaujoire doit vous toucher...
Depuis quinze jours, on m'en parle quotidiennement. Et depuis lundi, mon portable n'arrête pas de sonner ! C'est sûr, c'est un match important pour moi. J'espère que cela va me sourire. Surtout que je me suis déjà fait pas mal chambrer par Sylvain (Armand N.D.L.R.) dimanche pendant tout le match !
- Quel regard portez-vous sur la situation actuelle du FCNA ?
Je suis parti avant le début de saison, donc je ne sais pas trop comment ça se passe... Mais j'ai déjà connu, là -bas, ce que le groupe vit aujourd'hui. Quand le doute s'installe, ça devient dur. Je comprends le public, il met beaucoup de pression, il veut du beau jeu et ne veut pas d'une petite victoire 1-0 sans la manière. Il y a beaucoup de nouveaux qui ne connaissent pas forcément cette philosophie. Beaucoup d'anciens titulaires sont partis, une nouvelle équipe se construit, il faut donc du temps. Et puis cela a quand même permis à Emerse et Jéjé (Jérémy Toulalan N.D.L.R.) d'exploser. Je suis content pour eux...
Ouest-France