L'express lillois ralenti à Nice

Repris dans le temps additionnel par José Cobos, le capitaine niçois, auteur de l'égalisation sur le fil (1-1), Lille a lâché du lest, mercredi soir, sur Lyon, vainqueur Rennes (2-1) lors de la 23e journée de Ligue 1 de football.

Les Aiglons sont coutumiers de ces coups de rein de sprinteur de 100 mètres sur la ligne d'arrivée: ils ont ainsi anéanti les efforts de Metz (1-1; 7e journée), Monaco (4-3; 9e j.), Bordeaux (3-3; 20e j.).

"Notre équipe a du caractère et un état d'esprit irréprochable", se réjouit Cobos, doyen de la Ligue 1 (37 ans en avril), déjà sauveur de Nice en Lorraine.

"Tout le monde croyait cette formidable équipe nordiste, passée maître dans l'art du contre, en situation favorable après son ouverture du score ", s'est exclamé l'entraîneur niçois Gernot Rohr. "Nous avons remporté plusieurs victoires, mercredi, malgré le gain d'un seul point".

Les Lillois ont mené tout au long de la rencontre grâce à un penalty d'Acimovic (38e) puis, bien que réduits à 10 après l'expulsion du défenseur international grec Tavlaridis (60e), ils ont résisté solidement avec notamment un Tony Sylva de haute tenue dans la cage. Mais ils n'ont pas pu égaler la performance de Lyon, seul vainqueur au stade du Ray cette saison (1-0; 1ère j. )

"Erreur de gosse"

"Tant d'efforts pour un si petit résultat. Comment ne pas avoir les +boules+", a reconnu le milieu de terrain, Geoffroy Dernis regrettant "le défaut d'attention payé +cash+" qui maintient le LOSC dans "un mouvement de yo-yo au classement " par rapport à Lyon.

"Le scénario est forcément frustrant même s'il faut l'accepter" a jugé Claude Puel avant de célébrer " l'état d'esprit et le courage " de sa formation "trois jours après le match gagné contre Lyon".

"On n'est pas abattu. On se reprendra à Caen", a promis le défenseur nordiste Nicolas Plestan. Pour ce rendez-vous, Puel récupérera Makoun et Schmitz, leur suspension purgée, mais sera privé de Tavlaridis.

Son collègue du Sud devra lui-aussi revoir un axe central qui, dans sa dernière formule à trois, lui a donné le sentiment de pouvoir stabiliser une défense très perméable (33 buts encaissés). Cobos, le héros azuréen de la soirée, s'est fait bêtement exclure pour avoir écopé d'un deuxième carton jaune, synonyme d'exclusion, après avoir enlevé son maillot pour fêter son but égalisateur.

"J'ai fait une erreur de gosse, c'est vrai. Mais comment résister à une joie si intense?", a-t-il confié.

Quant au milieu ivoirien Serge Dié, évacué sur civière à la 90e, il souffre d'un coup et non pas d'une fracture de la mâchoire.