Sochaux n'a pu réussir la passe de trois succès d'affilée en championnat. Un manque de réussite ou de réalisme et l'ardeur à défendre de Nice sont passés par là .
Ah ! Le fameux débat sur l'utilité de faire jouer des matches de football en plein hiver. Surtout dans le nord ou l'est de la France, quand les températures, largement sous le zéro degré, incitent les candidats spectateurs à délaisser les loisirs de plein air (glacé) pour des endroits plus douillets. Hier, le stade Bonal était ainsi très loin d'afficher complet malgré les promesses nées des deux derniers matches de l'équipe sochalienne.
Les deux formations avaient décidé de laisser toute tentation attentiste aux vestiaires afin de se lancer dans la bataille. C'était une question de santé tout simplement. D'envie de confirmer également du côté sochalien où l'objectif était bien de réussir enfin cette première série de trois victoires d'affilée en championnat. Le genre de suite positive qui améliore le classement en même temps qu'elle renforce le capital confiance.
Il fallait quand même attendre le premier quart d'heure pour que les acteurs trouvent véritablement leurs marques et en terminent avec l'échauffement prolongé. Et à partir de cet instant, Sochaux prenait possession de la surface niçoise. Aux avant-postes, Santos et Ménez combinaient à merveille. Leur inspiration, leur technique, leur jeu en première intention, se révélaient redoutables pour des rivaux dépassés en vivacité.
Sochaux pousse
Un une-deux entre les deux compères permettait ainsi au jeune Jérémy de tester une première fois sa précision, pour une frappe appuyée dont Grégorini se saisissait (16e). Quelques secondes plus tard, Zaïri y allait lui à son tour d'un raid, mais son tir du gauche était dévié sur la transversale par le portier azuréen.
Les coups de pied arrêtés doubiens constituaient toujous une source de danger. Sur un coup-franc de Pitau, la tête de Diawara, au deuxième poteau, était à nouveau repoussée en corner par Grégorini (22e). Nice utilisait pour sa part la carte de la contre-attaque et dans ce registre, Marama Vahirua semblait le plus apte à gêner la défense locale.
Sochaux perdait cependant juste avant le repos son arrière gauche, Mathieu, blessé au bras dans un choc avec Abardonado. Il laissait sa place à Potillon pour la deuxième période.
Et un poteau
Un deuxième acte qui démarrait sur les chapeaux de roue pour l'équipe du Doubs, désireuse de faire la décision le plus vite possible. Une offensive de Ménez était contrée dans la surface. Le ballon repoussé était repris par Isabey mais le gardien déviait en corner (52e). On retrouvait les deux protagonistes deux minutes plus tard à la réception d'un centre de Zaïri. Ménez le prolongeait de la tête pour Isabey dont la reprise du gauche trouvait une nouvelle fois Grégorini sur sa route.
Nice resserrait cependant sa garde ce qui avait évidemment pour conséquence de concentrer le jeu au milieu de terrain. Les Sochaliens se ruaient cependant à l'abordage dans les dernières minutes. Ménez réussissait un festival sur l'aile droite mais son centre était dégagé par la défense niçoise (83e) et Isabey arrivait trop tard pour pouvoir reprendre le ballon. Dans la continuité Zaïri frappait du gauche, sans plus de succès (84e). Le club du Doubs cherchait le coup dur fatal pour son rival. Il pensait y parvenir sur un coup-franc de Pitau que Monsoreau ne pouvait reprendre et qui heurtait le poteau. Hélas en prenant Potillon, qui avait bien suivi, à contre-pied (89e). Quand ça ne veut pas...
Christian MANICOURT
L'Est-Republicain