Le FC Sochaux refroidi

Une transversale et un poteau, Sochaux n'a pas pu enchaîner un 3e succès consécutif face à une accrocheuse formation niçoise. La volonté était là, pas l'étincelle (0-0)...

« Chérie, monte le chauffage s'il te plaît ». Ah, comme il est bon le foot en hiver… devant sa télé. Au stade, franchement, c'est n'importe quoi. Ou presque. Un plaisir très limité pour les acteurs, du glacial pour les « pinceaux » des spectateurs et des journées tronquées en Ligue 1. À quand une réforme, un calendrier adapté ? Quoique, à Bonal hier soir, il ne fallait pas se plaindre. Le match avait lieu à 20 h, et pas 21 h, comme parfois… Bon, il fallait faire contre froide température, bon coeur. Pour les Sochaliens surtout. Le temps nécessaire à l'adaptation aux conditions de jeu retardait un peu les premières émotions. Disons, un bon quart d'heure. Une fois, le tour de chauffe effectué la machine sochalienne poussait ses premiers coups d'accélérateurs. Par Menez, tout d'abord, auteur d'un dribble chaloupé et perçant terminé sur Grégorini (16e). Dans la foulée, Zaïri, parti pied droit, décochait une frappe pied gauche que le portier déviait avec difficulté sur sa transversale (17e). Voilà qui démontrait, outre les possibilités comtoises du moment, une certaine fragilité coté niçois. Prenant cependant l'avertissement au sérieux les hommes de Rohr resserraient les rangs dans l'entrejeu ce qui avait le don de gêner les Sochaliens, pas aidés dans la construction par une pelouse « sauteuse ». Seul, alors, un ballon ricochant jusque dans les pieds d'Isabey faisait se soulever le public. Hélas, le tir du capitaine finissait sur Gregorini (35e).

Isabey et Zaïri maudits !

Franchement, les vingt-deux acteurs peinaient à pleinement s'exprimer dans ces conditions difficiles. Le moindre choc faisait mal. La preuve, Mathieu qui prenait un coup de pied… dans la main, y laissait une grosse douleur et surtout des doigts peut-être bien cassés qui l'obligeait à céder sa place à Potillon. (45e). Nice ne changeait pas d'option ; à savoir faire bloc dans l'entrejeu pour réduire les espaces. Mais sur une balle de contre Santos et Menez combinait pour un tir d'Isabey dévié de peu à coté (50e). Sur l'action qui suivait Potillon, retenu dans la surface criait à l'injustice (51e). En vain. Mais que dire du capitaine Isabey, malheureux en cette soirée et qui sur une déviation de la tête de Menez, se retrouvait seul au second poteau pour marquer (53e). He bien non, Gregorini faisait un sauvetage miracle sur sa ligne (54e).

Le poteau de Pitau

Dommage, car ce retour des vestiaires méritait bien de trouver récompense. Nice, très accrocheur à l'image de Balmont, ne lâchait rien, cependant. Voilà pourquoi les minutes passaient, révélant une bataille intense dans l'entrejeu. D'où Menez parvenait à s'extirper pour un assaut solitaire ponctué d'un centre, malheureusement, sans lendemain (82e). Il fallait s'y résoudre. Sochaux ne parviendrait plus à surprendre les Niçois. Plus de brèche et plus de grande inspiration. Un coup de pied arrêté, malgré l'absence de Mathieu, paraissait rester l'un des ultimes opportunités. Pitau était à deux doigt de la saisir. Son long coup franc passait en revue tout le monde avant de rebondir sur le poteau de Gregorini (89e). Sochaux n'était pas béni des dieux. Pas question de bénéficier d'un petit coup de pouce du destin malgré l'expulsion de Jarjat dans le temps additionnel. Les Sochaliens ne remporteraient pas leur troisième succès d'affilée. Le froid glacial a gelé leurs ambitions, hier soir.

Gilles SANTALUCIA
Le Pays