Une affaire de penalties

Metz, dans le dispositif annoncé, avec trois pointes, a eu à faire face, d'entrée, à un adversaire tenant à marquer son territoire. Si les Aiglons évoluaient assez haut, en collectif serré, les Grenats tenaient le choc dans un début de match musclé.

A la tête décroisée d'Agali, captée sans problème majeur par le grand Wimbée, la bande à Fernandez répliquait sur un corner, repris de la tête au second poteau par Ogbeche (12'). Le ballon passait au ras du poteau devant une défense azuréenne statique. Mais, peu à peu, les Sudistes prenaient le pouvoir sans pour autant se créer une foultitude d'occasions, si ce n'est sur des coups de pied arrêtés. Manquant de percussion, les Niçois parvenaient tout juste à semer le danger sur deux actions. Agali, à la lutte avec Pompière, qui restait au sol, le ligament latéral externe touché, démarquait Vahirua plein axe. Le meilleur réalisateur niçois frappait dans la niche à Wimbée (22'). Malgré leur attaque en trident, les Lorrains avaient du mal à garder les ballons grappillés dans le combat du milieu de terrain et commettaient de nombreuses fautes, notamment sur Balmont. Mais les coups-francs concédés aux Niçois ne portaient pas à conséquence. Sur une remise de la tête de Tum, Ogbeche, dos au but, contrôlait de la poitrine et reprenait en force en pivot. La frappe partait bien mais Grégorini repoussait (36').

Deux coups de théâtre

A la reprise, le jeu s'enlisait un peu plus dans une âpre bataille entre deux formations en quête de points. Les envolées offensives, déjà chiches car rapidement enrayées par des blocs solidaires et solides dans la récupération, se raréfiaient encore. Wimbée avait cependant la main ferme sur la tête de Traoré (61'), revenu sur le terrain malgré une bonne entorse du genou gauche.

Peu après, Ogbeche s'extrayait du marquage de Grenet qui semblait le déséquilibrer dans la surface, suite à une petite tape dans le dos. Un penalty sévère aux yeux de nombreux observateurs. « Il y avait faute », reconnaîtra plus tard le latéral niçois pris par le patrouilleur, M. Bré. Un arbitre qui n'ira pas jusqu'à infliger un carton rouge au fautif, pourtant en position de dernier rempart. Pas plus qu'il n'avait hésité à montrer le point de réparation, l'homme en noir a été tout aussi péremptoire en faisant retirer le capitaine Proment. Mais déjà, à l'époque de l'accession en L1, le directeur de jeu avait eu une exigence identique envers les Grenats... Qu'importe, par deux fois, Proment reprenait à contre-pied Grégorini (68') pour offrir une ouverture du score semblant lancer Metz sur la route de la victoire.

Mais c'était sans compter sur les aléas du football. Sur une action en triangle, Balmont-Vahirua-Ederson, le jeune Brésilien, présenté pour la première fois aux supporters azuréens, s'écroulait dans la surface. Faute aux yeux du directeur de jeu. Devenu depuis son arrivée sur la Côte d'Azur un véritable spécialiste, Vahirua s'empressait de convertir en but égalisateur l'offrande (6e penalty de la saison pour 9 buts). Mais Nice poussait depuis de longues minutes. D'ailleurs, dans le temps additionnel, il a fallu de solides appuis à Wimbée pour repousser la frappe à bout portant de Grenet et préserver le point du nul. Un résultat qui laissera longtemps des regrets aux Messins.