Privé d'Amara Diané, suspendu, le Stade devra pourtant marquer pour réussir l'exploit demain sur la Côte d'Azur.
LA « Diané-dépendance » est-elle toujours d'actualité ? Leader incontestable de l'attaque du Stade de Reims, désigné meilleur élément du groupe rouge et blanc par les éminents observateurs qui se pressent dans les gradins de Delaune pour admirer son talent, Amara Diané est-il irremplaçable ?
Ayant accumulé trois cartons jaunes en moins de dix journées, l'Ivoirien n'embarquera pas ce midi de Roissy avec la troupe rémoise en partance pour une mission délicate mais nullement impossible au stade du Ray, à Nice.
« C'est embêtant qu'il ne soit pas là », regrette Ladislas Lozano, « mais la force du groupe c'est aussi sa capacité à se passer d'un élément aussi important qu'Amara ».
Schéma modifié
Vendredi soir, au sortir d'un duel sans vainqueur avec Brest, le vice-président Didier Perrin, tout en regrettant l'absence programmée sur la Côte d'Azur du percutant Diané, relativisait : « A bien y réfléchir, fallait mieux qu'il soit présent pour le derby contre Sedan ».
Comment espérer éliminer la solide formation niçoise sans son meilleur buteur ? Cette saison, Amara Diané a manqué trois matches de championnats et, bizarrement, le Stade a décroché trois nuls. Contre Sedan (0-0), à Châteauroux (1-1) et à Clermont (0-0). Un seul but inscrit, mais une détermination décuplée.
« Ce n'est pas une simple coïncidence », admet Lozano, « en son absence, les tâches sont redistribuées et tout le monde fait preuve d'une plus grande application ».
En fait, tout le monde est conscient que seule une grande solidarité permettra de gommer les inconvénients nés de l'absence de Diané.
« Sa suspension m'oblige à revoir mon organisation », reconnaît « Ladis », « d'autant que l'observation ramenée de Nice m'incitait déjà à modifier sensiblement notre schéma de jeu »
Blayac incontournable ?
Reste à trouver la bonne formule d'attaque pour perturber la solide arrière-garde azuréenne. Privé de Diané lors du derby contre Sedan, le 17 septembre, Lozano avait associé Blayac et Hebbar dans l'axe, avec Dossevi côté droit et Ribas côté gauche.
Une semaine plus tard, à Châteauroux, en plus de l'Ivoirien, c'est Hebbar, blessé à la cheville, qui déclarait forfait.
Ribas montait d'un cran avec pour consigne de percuter sur le flanc gauche.
Le 17 décembre à Clermont, resté au chevet de son amie qui allait accoucher, Diané laissait sa place d'attaquant à Viale, associé à l'incontournable Blayac.
Quelle solution adoptera demain Ladislas Lozano ?
« J'ai mon idée. L'important étant de définir une animation efficace en tenant compte des spécificités niçoises et notamment de son impact physique ».
G.K.
L'Union