Rennes a confirmé son statut de meilleure équipe de L1 à domicile en s’imposant nettement face à des Niçois trop faibles défensivement. Les Bretons doivent maintenant confirmer en déplacement leur qualité de jeu. Quant aux Aiglons, le maintien est loin d’être assuré.
Dans les coulisses du Stade de la Route de Lorient
- Invaincu à domicile depuis le 3 octobre 2004 et une défaite contre Lille (1-0), le Stade Rennais restait sur cinq victoires d'affilée au stade de la Route de Lorient avant de recevoir Nice. Sept même en comptant les deux victoires en Coupe de France contre Brest (L2) en trente-deuxièmes de finale et face à Caen lors des seizièmes.
- Nice ne s'est plus imposé en championnat depuis le 11 décembre dernier et une victoire (3-0) sur Ajaccio. Depuis ce succès sur les Corses et avant la rencontre de ce soir, les Azuréens ont subi trois défaites et concédé quatre matchs nuls.
- Pour ce déplacement en Bretagne, Gernot Rohr était privé de son meilleur buteur Marama Vahirua, auteur de 9 buts depuis le début de la saison. Le Tahitien souffre d'une entorse à la cheville gauche, contractée lors du seizième de finale de la Coupe de France contre Reims (3-1 ap), vendredi dernier.
Les faits du match
13eme minute
Bien lancé en profondeur par Etienne Didot, Maoulida pénètre dans la surface de réparation niçoise et prend le meilleur sur Varrault avant de déclencher une belle frappe croisée. Gregorini se détend bien et écarte le danger des deux poings.
33eme minute
Suite à une superbe transversale de Sorlin, Maoulida se retrouve en tête à tête avec Gregorini. L'attaquant rennais frappe fort au premier poteau mais le gardien niçois qui semblait pris à contre-pied parvient à sauver son équipe en sortant le ballon de la main droite.
47me minute (1-0)
De sa moitié de terrain, Jeunechamp renverse le jeu pour Monterrubio. Le meilleur passeur rennais centre du pied gauche au deuxième poteau pour Maoulida. Ce dernier crochète Varrault puis fusille Gregorini dans un angle fermé pour l’ouverture du score.
60eme minute (1-1)
Légèrement excentré sur le côté droit à vingt mètres des buts de Rennes, Florent Balmont décoche une splendide frappe flottante qui se loge dans la lucarne opposée d'Isaksson, lobé sur le coup.
62eme minute (2-1)
Didot décale Monterrubio sur le côté gauche, celui-ci laisse passer le ballon pour Sorlin qui lui remet aussitôt dans la surface niçoise. L’ancien Nantais centre à ras de terre pour Frei, qui à bout portant redonne l’avantage au Stade Rennais.
74eme minute (3-1)
Après une jolie action collective bretonne, Mvuemba à l'entrée de la surface niçoise décale Monterrubio dans la profondeur côté droit. L'attaquant rennais élimine Varrault et bat Gregorini d'un tir croisé.
77eme minute (4-1)
Encore un super mouvement collectif des Bretons qui aboutit dans les pieds de Frei. Le Suisse décale Maoulida sur la droite. D'une belle frappe croisée, Maoulida inscrit un doublé.
Jeu et joueurs
Le jeu
Après les dix premières minutes à l’avantage des Niçois, Rennes a repris la direction des opérations et a dominé toute la première mi-temps. Les Bretons se sont créés les meilleures occasions notamment par Maoulida mais un grand Gregorini a permis aux siens de rentrer aux vestiaires sur un score vierge. A peine revenus sur le terrain, les deux principaux acteurs de la première période se remettaient en action mais cette fois-ci, c’est Maoulida, suite à un centre de Monterrubio, qui sortait vainqueur de son duel avec Gregorini pour l’ouverture du score méritée. Après la superbe égalisation de Balmont, Frei redonnait l’avantage aux Rennais dans la foulée. Dès lors, les Bretons prenaient définitivement l’ascendant et inscrivaient deux nouveaux buts sur de belles phases de jeu collectif.
Les Rennais
Très bon match des joueurs de Laszlo Bölöni qui ont régalé sur certaines séquences de jeu le public du stade de la Route de Lorient. Double buteur et dans tous les bons coups de son équipe, MAOULIDA a été le grand artisan de la victoire rennaise. A ses côtés, deux fois passeur et buteur, MONTERRUBIO a donné le tournis à la défense niçoise. FREI y est allé aussi de son but, récompensant le bon match du Suisse. Dans un rôle plus obscure, SORLIN a apporté sa contribution au beau jeu collectif breton tout comme DIDOT, véritable plaque tournante du milieu de terrain.
Les Niçois
Ballottés en première mi-temps, les Niçois ont complètement craqué en deuxième période après être revenus au score sur un tir venu d’ailleurs de BALMONT, rare satisfaction azuréenne ce soir. Malgré les quatre buts encaissés, GREGORINI n’a pas grand-chose à se reprocher tant sa défense l’a abandonné. COBOS et TRAORE dans l’axe ont laissé des boulevards et VARRAULT à gauche est engagé sur au moins trois buts. Au milieu, DJETOU n’a pas pesé sur le jeu et les attaquants n’ont pu se montrer faute de munitions.
Xavier SUEUR
Football365