Les Rennais ont littéralement écrasé Nice samedi soir à domicile. Le jeu rapide et efficace des hommes de Bölöni en seconde mi-temps doit à présent servir d'exemple pour les prochains matches du Stade Rennais à l'extérieur.
La seconde mi-temps du Stade Rennais contre Nice doit leur servir de référence pour tenter d'accrocher désormais une première victoire à l'extérieur.
75e minute du match. Au démarrage d'un joli mouvement collectif initié par Olivier Sorlin et Arnaud Le Lan, le jeune Arnold M'Vuemba perce dans l'axe, crochète et déporte Olivier Monterrubio sur le côté droit. L'ailier gauche se décale frappe et marque.
Un troisième but superbement amené, modèle de jeu collectif rapide et efficace, qui résume, à lui seul, la belle soirée rennaise et sa capacité à fournir du jeu sur sa pelouse. Pourtant la domination bretonne a été longue à se concrétiser au tableau d'affichage face à une équipe niçoise qui n'a fait illusion que lors du premier quart d'heure. Car la première période ressemblait fort à celles que les Rennais ont souvent produites à domicile, quand dominer n'est pas gagner. « Je pense qu'en première mi-temps, on n'a pas fait un mauvais match, estime Laszlo Bölöni, même si le rythme était en dessous. On n'a pas eu la réussite, sans doute, mais les mouvements, les occasions étaient présents. Lors des dix premières minutes, j'ai senti une certaine nervosité de notre part. Il fallait qu'Arnold M'Vuemba prenne du courage. Après, ce fut mieux et je pense qu'on méritait de prendre l'avantage. » Si l'envie était là , les interrogations du coach aussi. « Allait-on continuer à rester dans le même esprit, en apportant un peu plus de vitesse dans la circulation du ballon et de punch dans la zone de finition ? »
La réponse est vite venue au retour des vestiaires. Maoulida et consorts poursuivaient leur pressing, alors que le corpus niçois semblait se désagréger à chaque coup de butoir. Certes le splendide but de Balmont, aussi inattendu qu'une chute de neige en plein mois d'août, a bien glacé l'enthousiasme pendant deux minutes. Mais la réaction rennaise est sûrement un élément à retenir pour l'avenir. « Quand ils ont égalisé, on n'a rien lâché et on a repris l'avantage, témoigne Toifilou Maoulida, héros de la soirée. Après le 2e but, tout s'est enchaîné. Oui, on était un peu euphorique, car on avait la confiance. Dans ces cas-là , c'est sûr, on prend du plaisir. Ça joue vite, à une touche de balle. Il suffit de faire les bons appels, dans l'espace ou entre les défenseurs, pour faire la différence. » Grand technicien, Gernot Rohr, reconnaissait aussi avoir vu une tornade rouge et noire passer sur le stade : « Nous sommes tombés sur une équipe de Rennes euphorique qui a déployé un football de haut niveau en seconde mi-temps. Nous étions pris de vitesse ». Quarante-cinq minutes qui serviront de référence à domicile. Et dont les Rennais espèrent qu'elles les aideront à lever ce blocage psychologique qui les rend si frileux à l'extérieur.
RENNES - NICE : 4-1 (0-0)
Arbitre : M. Ruffray.
AVERTISSEMENTS. Rennes : Frei (41'), Didot (77') ; Nice : Jarjat (18'), Varrault (67'.
RENNES : Isaksson ; Jeunechamp (cap.), puis Perrier-Doumbé (85'), Adailton, Faty, Le Lan ; Didot, puis M'Bia (82'), M'Vuemba, Sorlin, Monterrubio ; Maoulida, puis Briand (85'), Frei. Entraîneur : L. Bölöni.
NICE : Grégorini ; Jarjat, Traoré, Cobos, Varrault ; Bigné, puis Meslin (57'), Balmont, Djetou, puis Jankauskas (76'), Abardonado, Dié ; Agali, puis Ederson (76'). Entraîneur : G. Rohr.
Jacques GUYADER.
Ouest-France