Alors que la neige s’est invitée sur la Côte d’Azur, l’ambiance reste bouillante du côté de l’OGCN. Incapable de gagner en championnat depuis début décembre, Nice est tombé dans une crise où le président Maurice Cohen s’oppose farouchement à son manager et entraîneur Gernot Rohr.
Gernot Rohr a la pression. Il le sait, un nouveau revers face à Monaco pourrait lui être fatal. Alors que la neige a recouvert cette semaine le Ray, c’est bien dans le brouillard que se trouve l’OGC Nice. « Nous sommes en crise », a expliqué Maurice Cohen, le président niçois, qui ne cache plus ses divergences de vue avec l’entraîneur allemand. Quatorzième avec 29 points, Nice n’a plus gagné depuis le 4 décembre, à Nantes. Si cinq points séparent les Aiglons des premiers relégables ajacciens, cette spirale de mauvais résultats affole Maurice Cohen. Mais les résultats n’expliquent pas tout.
L’ambiance s’est dégradée aussi vite que les résultats. Gernot Rohr se fâche contre Bisconti, dont il n’apprécie pas l’attitude aux entraînements. La direction vole au secours du joueur belge. « Lors de ces problèmes disciplinaires, j'aurais aimé les avoir à mes côtés plus rapidement », lâche Rohr à propos de ses dirigeants dans Nice-Matin. Et la guerre des mots continue : chacun se renvoie à la figure le Mercato qui n’a rien changé : « J'aurais aimé avoir Maoulida, Feindouno ou Cousin, mais ils les ont jugés trop chers », lance Rohr. Cohen, lui, explique que Rohr n’a rien demandé : « Il nous a assuré n'avoir besoin de personne, hormis Martin Djetou. » Et ceci n’est qu’un extrait des joutes publiques entre les deux camps.
Maurice Cohen a donc décidé de changer la donne : « S'il conserve ses pouvoirs jusqu'à la fin de la saison, le constat est dressé que nous devons modifier cela dès l'année prochaine. Et ce quels que soient les résultats d'ailleurs ! Nous allons tendre vers une responsabilité collective. Par exemple, pour le recrutement, un comité de sélection va voir le jour. Nous pensons que Gernot doit se recentrer sur son rôle d'entraîneur. Et moins sur celui de manager », annonce le président dans Nice-Matin. Rohr, lui, se fâche : « S'ils veulent me virer, qu'ils me règlent mes deux ans de contrat et on se dira au revoir. J'ai déjà vécu ça ! » Bref, une folle ambiance règne à Nice. Seul un bon résultat pourrait calmer cette situation. Mais Monaco ne viendra pas en victime expiatoire et voudra se venger de l’affront de l’aller (NDLR : victoire niçoise 4-3 alors que Monaco menait 3-0). Malgré le froid, la fin de hiver sera chaude…
Olivier DE LOS BUEIS
Football365