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La Lutte pour le maintien, un match nord-sud

Sport24.com, le 24/03/2005 à 11h14

A huit journées de la fin du championnat, huit équipes sont encore concernées par le maintien. Si les sudistes d'istres, Bastia et Ajaccio sont actuellement relégables, Caen, Strasbourg et Metz ne sont pas sauvés pour autant. Quant à Nice et Nantes, la situation est un peu plus favorable même si elle reflète une année décevante pour les deux clubs.

Le sprint est lancé. A huit journées du terme, la majorité des clubs sont sous pression. En particulier, les huit équipes qui luttent pour sauver leur peau en L1. De Nantes, treizième, à Bastia, dix-neuvième, sept équipes se regroupent en cinq points (Nantes, Nice, Metz, Strasbourg, Caen, Ajaccio, Bastia). Si Istres paraît décroché, chacun de ces clubs espère atteindre le plus rapidement possible la barre symbolique des 40 points, synonyme de maintien ces dernières saisons. Ainsi, si l’on excepte l’année 2000, où Nancy est descendu avec un total de 42 points dans un championnat à 18 clubs, le nombre de 40 points suffisait à maintenir une formation en L1. Par trois fois, il s’est même joué à 39 points et une fois à 38.

Le gâchis nantais
A l’heure actuelle, deux clubs (Nantes et Nice) ne sont qu’à deux petites victoires de cette ligne de flottaison tant désirée. Deux clubs qu’on attendait plus haut dans le classement, en particulier Nantes. Les Canaris ont vécu une saison galère, secoués par des querelles intestines qui avaient conduit à l’éviction de Loïc Amisse juste avant Noël. Depuis, Serge Le Dizet est arrivé mais la situation des Nantais n’est guère plus reluisante. Pire, les coéquipiers de Mickaël Landreau ont même été éliminés en huitièmes de finale de la Coupe de France par un club de CFA, Boulogne-sur-Mer. Eux qui comptaient sur cette compétition pour égayer leur fin de saison se retrouvent à jouer avec la peur au ventre. «Il ne faut pas baisser la tête. Notre situation est mieux que celle de beaucoup d'autres», tente de positiver le capitaine nantais. «Les gars ont envie de bien faire. On ne lâchera pas. C'est usant de jouer dans cette situation. Il y a une grosse pression sur nous. Il faut s'accrocher. Bien sûr, on veut se sauver avant le dernier match et j'espère qu'on le fera. Pour cela, il faudra des exploits parce qu'on jouera Auxerre, Lyon, Marseille...», ajoute le gardien international. Ainsi le spectre d’un match couperet lors de la dernière journée face à Metz, comme ils l’avaient connu il y a quelques années au Havre, menace de plus en plus les hommes de Serge Le Dizet.

Nice compte sur Gernot Rohr
A égalité de points avec Nantes, on retrouve une équipe de Nice qui ne sait plus gagner depuis le début de l’année 2005. Même si les Niçois comptent parmi les plus petits budgets de L1, on était plus habitué à voir les coéquipiers de José Cobos jouer le milieu de tableau grâce à leur légendaire combativité. En plus, le club azuréen avait fait quelques efforts pour attirer des attaquants de qualité (Vahirua, Agali, Jankauskas). Mais voilà, à la méforme de certains se sont ajoutées des blessures à répétition et la crise qui couvait depuis un certain temps a éclaté le soir de l’élimination du club face à Nîmes en Coupe de France (4-0). Une défaite qui a fragilisé davantage un Gernot Rohr sur la sellette mais qui a su répondre par le terrain samedi dernier à Istres (1-1). «C'est un point qui vaut de l'or, surtout moralement. On a cru à la victoire mais on aurait aussi bien pu perdre cette rencontre. Cette équipe d'Istres, qui vaut bien mieux que sa dernière place sur ce qu'elle nous a montré ce soir, a mérité son match nul. Sur un plan personnel j'ai été très sollicité ces derniers jours c'est vrai, nerveusement et mentalement. Je pense que c'est dans ces moments là qu'il faut prouver sa dignité et son professionnalisme», se contentait de commenter l’entraîneur des Aiglons.

Metz en manque de buts et de Ribéry
Derrière ces deux clubs, on trouve un trio de clubs venus du nord dont la situation n’est toujours pas réglée. Si Metz est la mieux classée des trois avec 33 points, la formation lorraine semble marquer le pas depuis le départ de son maître passeur Frank Ribéry vers Galatasaray. Jean Fernandez, le coach messin, avait prévenu que le début de saison en fanfare des Grenats, symbolisé par une victoire au Vélodrome (1-3), ne durerait pas, conscient des limites de son effectif. Le club messin a toujours misé sur la qualité de ses jeunes en s’appuyant notamment sur une équipe qui a remporté la Gambardella il y a quelques années. Mais les Lorrains ont surtout un problème d’efficacité offensive. Les arrivées d’Ogbeche et de Gzovdenovic n’ont pas encore résolu ces soucis. Toutefois, les Messins sont en avance sur leur tableau de marche de l’année dernière.

Strasbourg ne sait pas voyager
Le voisin strasbourgeois occupe quant à lui une position paradoxale. En juillet, une seizième place avec trois points d’avance sur le premier relégable aurait été considérée comme une énorme déception. Mais au vu du début de saison catastrophique des Alsaciens, cette place apparaît aussi comme un soulagement, même si le club reste dans une situation bancale. L’arrivée de Jacky Duguépéroux aux manettes a permis au club alsacien de devenir invincible à la Meinau avant la venue de l’ogre lyonnais samedi dernier (0-1). «Terminer le match sur ce score de 1-0 est d'ailleurs un petit miracle. Ce qui est frustrant aussi est de perdre notre invincibilité à la Meinau. C'était quelque chose qui nous tenait à cœur», regrettait le milieu de terrain Pascal Johansen. D’autant plus que les Strasbourgeois ne savent pas gagner en déplacement et qu’ils doivent faire face avec un calendrier délicat avec les réceptions de Marseille et Lille, même si la perspective d’une finale au Stade de France face à Caen en Coupe de la Ligue mettra un peu de baume au cœur des Alsaciens.

Caen, finaliste désenchanté
Cette finale verra ainsi le paradoxe de mettre aux prises deux formations dont la victoire dans cette coupe n’est pas l’objectif prioritaire. Depuis leur qualification face à Monaco en demi-finale, les hommes de Patrick Remy piétinent et ont encore raté le coche face à Rennes à domicile (2-2). Les promus paraissent ainsi avoir plus de facilité à battre les gros bras (victoire face à Lyon 1-0) que des adversaires a priori plus abordables. Mais il est vrai que l’état de la pelouse du stade Michel d’Ornano a tendance à niveler les valeurs. Malgré tout, les Caennais ne peuvent pas se permettre de terminer à égalité avec un rival direct pour ce fameux maintien puisqu’ils souffrent d’un goal-average nettement défavorable (-25).

Ajaccio, l’habitué
La Corse se bat quant à elle pour avoir encore au moins un club parmi l’élite l’an prochain. Les Ajacciens sont des habitués de ce genre de situation puisqu’ils aiment à jouer avec les nerfs de leurs supporters en s’étant déjà sauvés à la dernière journée depuis deux années. Mais on suppose que Rolland Courbis se passerait bien de ce genre de scénario, même si son équipe a un mal fou à inscrire des buts. «On savait Nantes sous pression après son élimination en Coupe de France. On ne pouvait espérer plus car il y a eu trop d'embrouilles et de naïveté dans les derniers 25 mètres. Alors quand on ne prend pas de but, parfois miraculeusement, on peut espérer bien négocier un contre. Mais nous n'avons pas de Feindouno dans notre équipe. Nos tirs partent à ras de terre et mettent trois jours pour faire 20 mètres», se lamentait l’entraîneur corse, faisant allusion à la frappe lumineuse de Pascal Feindouno lors de Saint-Etienne - Ajaccio (3-0).

Bastia compte sur son public
L’autre club de l’Ile de Beauté se trouve dans la position exacte de celle des Ajacciens. Toutefois, les Bastiais se sont donné un peu d’air en marquant un but libérateur dans les arrêts de jeu face à Metz (1-0). « Moralement, c'est dur de voir tant d'occasions gâchées et d'être obligés de patienter jusqu'à la fin mais c'est la magie du football. Sur le plan psychologique, tout le monde a vieilli de dix ans ce soir. C'est une délivrance de marquer pendant les arrêts de jeu, c'est beau à vivre et ce sont des moments qui restent gravés dans nos mémoires. On sait que tous nos matches seront difficiles jusqu'au bout car les équipes qui viennent à Furiani fermeront le jeu comme l'a fait Metz. Il nous faudra donc le soutien du public. Il nous a encouragé mais, en seconde période, on aurait eu besoin de son soutien alors que nous étions un peu dans le creux mais il n'a pas été présent. Je sais que c'est dur pour lui aussi bien que pour nous mais il doit nous soutenir dans les moments difficiles même s'il n'est pas très content de notre prestation. La vie du club est aussi entre ses mains», confiait le gardien et capitaine du Sporting Club de Bastia, Nicolas Penneteau.

Istres déjà condamné ?
Enfin, tout en bas du classement, on retrouve une équipe d’Istres qui a repris des couleurs depuis l’arrivée de Xavier Gravelaine en tant qu’entraîneur. Mais les Sudistes, qui s’apprêtent à disputer enfin des matches dans leur nouvelle enceinte de Fos-sur-Mer, ont semble-t-il laissé passer leur chance en échappant plusieurs points en route en dépit d’un jeu collectif prometteur, comme face à Nice (1-1). «Par rapport à notre plan de marche c'est un contretemps, il faudra gagner 5 matches sur les 8 restants, ce sera difficile. On retiendra l'état d'esprit de la seconde période et le jeu déployé en première», concluait le milieu de terrain Philippe Delaye.

Florian Egly
Sport24.com







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11e journee de Ligue 1
dim. 10/11/2024 à 15h


Nice - Lille : 2-2

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dim. 24/11/2024 à 20h45



Pts J V N D Diff
 4.    Lille 19 11 5 4 2 +7
 5.    Lyon 18 11 5 3 3 +3
 6.    Nice 17 11 4 5 2 +10
 7.    Reims 17 11 5 2 4 +4
 8.    Lens 17 11 4 5 2 +3



   9e  dim. 27/10 (17h) Nice - Monaco : 2 - 1
   10e  sam. 03/11 (19h) Brest - Nice : 0 - 1
  jeu. 07/11 (18h45) Nice - Twente : 2 - 2
   11e  dim. 10/11 (15h) Nice - Lille : 2 - 2
   12e  dim. 24/11 (20h45) Nice - Strasbourg
  jeu. 28/11 (21h) Nice - Rangers
   13e  dim. 01/12 (17h) Lyon - Nice


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