Au terme de la 37e journée de Ligue 1, six clubs restent concernés par le maintien en Ligue 1. Nice a sauvé sa tête en dominant Auxerre (1-0) alors que Nantes file tout droit à l’étage inférieur.
Nice tout sourire
Mission accomplie pour Gérard Buscher. Le remplaçant de Gernot Rohr avait quatre matches pour sauver le club de la relégation. Deux victoires et un nul plus tard, la mission est déjà accomplie. «J'éprouve beaucoup de fierté, beaucoup de bonheur. Je vais me faire un peu plaisir mais je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'entraîneurs qui auraient relevé ce défi, à quatre journées de la fin. J'avoue avoir un peu «balisé» ces dernières semaines mais maintenant, le pari est réussi, je suis vraiment très heureux pour ce club et pour cette ville ! Ce mois et demi était très stressant, j'ai déjà besoin de vacances ! On m'appelle dans un contexte particulier, il faut que je prenne 3 ou 4 points en 4 matches... j'en prends 7 en 3 matches !» Tout est dit. Avec 45 points, soit 4 de plus que Bastia le premier relégable, l’OGCN n’a plus rien à craindre de son dernier match chez le champion lyonnais.
La panique à Nantes
Comme annoncé depuis des mois et la crise latente au sein du FC Nantes, les Canaris filent tout droit vers la Ligue 2. Vaincu à Sochaux (1-0), sur un but malchanceux, Nantes n’a désormais plus son destin en main. 19e à deux points du maintien, les joueurs de Serge Le Dizet devront vaincre Metz, également concerné par le maintien, à la Beaujoire et attendre des résultats favorables sur les autres terrains. «On a désormais plus de chances d'aller en Ligue 2 que de se maintenir. Mais il y a encore de l'espoir. Il faut battre Metz et espérer. J'ai dit aux joueurs qu’ils n’avaient pas le droit de lâcher. Les miracles existent, je veux encore y croire», concédait le successeur de Loïc Amisse qui est en train d’échouer dans les grandes largeurs dans sa mission. Ce lundi verra d’ailleurs se tenir une réunion de crise. L'entraîneur doit rencontrer le directeur sportif Robert Budzynski et le président Jean-Luc Gripond afin de définir le contenu de l’ultime intervention auprès des joueurs qui partiront au vert en fin de semaine, aux Sables d'Olonne. Preuve de la crise, la vindicte des supporters canaris, loin de l’esprit qu’on leur connaît, et qui ont saccagé le stade Bonal et envahi la pelouse. Bref, Nantes est au plus mal, et le pire est peut-être à venir.
Ajaccio et Caen au-dessus
Victorieux à Lille, l’ACA de Rolland Courbis peut légitimement croire au maintien. Au mérite, les Corses seraient d’ailleurs probablement champions de France. Car la modeste équipe au stade d’un autre siècle a légitimement remporté les trois points chez le dauphin lyonnais. Deux buts splendides de Ouadah et Robin et Ajaccio prend trois points capitaux dans la course au maintien. «On a fait un gros match, on a marqué au bon moment, et obtenu trois points contre cette équipe révélation de la saison. Ce championnat est vraiment bizarre, surtout sur la fin. On sait qu'il faut à priori 45 points pour être sûr de se sauver. Donc, il fallait impérativement gagner à Lille. On n'est toujours pas sauvé et il va falloir cravacher encore la semaine prochaine. Il faut impérativement se préparer pour battre Sochaux, car on peut encore s'attendre à des surprises. On a au moins le mérite d'avoir notre destin entre nos mains», concédait Courbis au terme de la partie.
Une victoire qu’a également obtenue Caen. Les Normands pourraient, eux, remporter le championnat du courage. Face à Toulouse, complètement démobilisé avec six défaites consécutives, les hommes du psy Franck Dumas ont renversé une situation bien compromise. Menés de deux buts, Mazure, auteur d’un nouveau but remarquable, et consorts ont scoré trois fois en douze minutes (2-3). Une victoire au bout du suspense qui fait repasser le Stade Malherbe au-dessus de la ligne de flottaison. «J'ai dit après la finale de Coupe de la Ligue qu'il restait douze points à prendre, on en a pris neuf. Il nous reste une victoire à décrocher. On a dix victoires et douze nuls et on n'est pas encore assuré de se maintenir. Ce championnat restera dans les annales et pour celui qui descendra, ce sera dur», s'étonne Nicolas Seube dans les colonnes de Ouest-France.
Bastia gagne pour rien
L’une des relatives mauvaises affaires du week-end est pour le SC Bastia. Les Corses ont beau avoir dominé Lens (3-1), la situation ne s’est guère améliorée. Certes, le Sporting a gagné une place au classement mais reste dans la zone rouge. La dernier match à Strasbourg sera donc capital sachant que l’équipe de Michel Padovani devra également composer avec les résultats des adversaires directs. «Je crois que ce soir on a tout donné, malheureusement les résultats de la soirée ne nous sont pas favorables. Tout va se jouer lors de la dernière journée et il faudra impérativement que nous prenions les trois points à Strasbourg. Il sera toujours temps ensuite de voir les autres résultats mais nous devons rester concentrés sur notre match et viser un seul objectif, les trois points. Il faut espérer qu'une équipe va lâcher car toutes ne pourront pas être à cent pour cent jusqu'au bout», espère Youssouf Hadji. Rendez-vous samedi prochain pour le final.
La dernière journée :
Nantes – Metz
Strasbourg – Bastia
Ajaccio – Sochaux
Istres – Caen
Bordeaux – Marseille
Lens – Toulouse
Monaco – Saint-Etienne
PSG – Rennes
Auxerre – Lille
Lyon – Nice
Guillaume Serres
Sport24