Presse :
La vie rêvée de Cédric Varrault
Nice-Matin, le 20/08/2002 à 08h22
Buteur et parmi les meilleurs joueurs du Gym face à Lille, le jeune aiglon (22 ans) savoure pleinement ses premiers matchs de Ligue 1 avec l'envie de démontrer que Nice a bien sa place dans l'élite et que son début de saison canon n'est pas qu'un feu de paille
Inoubliable.
41e minute : Cédric Varrault, comme un « vieux renard des surfaces », surgit de nulle part et catapulte le cuir dans les buts lillois. 2-0 et joie intense pour ce natif de Blois.
« Quand j'ai réalisé que c'est moi qui avais marqué, je n'y croyais pas », se remémore à l'envi ce sympathique jeune homme, bien sous tous rapports.
Flash-back.
Première licence à l'US Amicale Saint-Just de Marseille. « C'est dans ce club que j'ai appris les bases du foot. J'en ai profité pour aller plusieurs fois au stade Vélodrome ».
Puis ce fut le Rapid de Menton où il brille avec les moins de 17 ans en DHR. C'est là -bas que Didier Volpatti et Roger Ricord le découvrent et lui proposent un essai, ainsi... que les Girondins de Bordeaux !
« En 98, j'ai choisi Nice en signant un contrat stagiaire avant d'intégrer les pros deux ans plus tard et de signer enfin un contrat professionnel en février 2001. C'était un rêve que j'avais depuis tout petit... », raconte Cédric, des étoiles dans les yeux.
45 matchs en D2 plus trois en L1, ce grand garçon peut voler de ses propres ailes, mais il ne veut pas encore couper le cordon ombilical.
« J'habite avec mes parents à Menton, je m'entends bien avec eux et tout me réussit. Que demander de plus ? L'an passé, j'avais loué un appartement à Nice mais après trois semaines, mes copains me manquaient ainsi que ma famille. De plus, ce n'était plus trop ça sur le terrain... ».
Un équilibre parfait entre famille et coéquipiers : Cédric Varrault transpire le bonheur.
Intersaison difficile
Simple téléspectateur il y a quelques mois, aujourd'hui il crève l'écran, à sa grande stupéfaction : « Cela fait bizarre de me voir à la télé, mais mes amis restent les mêmes et me suivent comme ils le faisaient avant en CFA. Certains ont même pris un abonnement au Ray ! ».
Si la L1 est définitivement ancrée dans son esprit, les mois de juin et juillet ont été délicats à vivre pour ce jeune footballeur : « Les vacances en Espagne n'ont pas été de tout repos. J'attendais chaque jour la bonne nouvelle ».
Sur le terrain, ce milieu défensif fait parler son physique. Son endurance et son jeu de tête font merveille, sans oublier une envie de croquer à pleines dents tous ces moments magiques.
« Il me reste trois ans de contrat avec le Gym et je vais tout faire pour sauver notre place en L1 et réussir un bon parcours, ensuite on verra bien...
« Mon avenir ? Comme tous les joueurs, je pense aux grands clubs comme Marseille mais surtout le Real de Madrid ou Barcelone en Espagne (origines obligent) ».
Ce verseau, vierge de toute sélection nationale, se verrait bien porter un jour la tunique bleue, plus tard peut-être.
« Le groupe fait notre force »
« J'ai déjà réalisé deux rêves : jouer en L1 et marquer un but, alors pourquoi ne pas continuer à rêver... ».
Ses coéquipiers l'avaient gentiment chambré après une occasion ratée face à Strasbourg, sa réalisation face aux Dogues lillois a fait taire les sarcasmes...
Le groupe ?
« C'est ce qui fait notre force. L'entente est parfaite. Tout le monde nous donne perdants, alors nous faisons notre maximum et même plus pour faire mentir les pronostics. Chacun se met au service de l'autre et ça marche. C'est le secret de notre réussite. Pour l'anecdote, après notre victoire sur Strasbourg et une 7e place, on voulait encadrer le classement, alors imaginez avec notre 3e place ».
La Ligue 1 ?
« Un premier match (Le Havre) trop crispé, avec beaucoup d'émotion, de tension, ensuite on s'est lâché. Aujourd'hui, on aborde les matchs avec plus de confiance et de décontraction. On essaie d'engranger un maximum de points avant de rencontrer les grosses équipes comme Paris, Marseille, etc. Profitons de notre réussite actuelle tout en gardant notre état d'esprit, les résultats suivront ».
Retour à Menton pour Cédric Varrault où il va retrouver sa famille et ses amis afin d'être le plus serein et le plus détendu possible avant d'aborder, samedi soir au Ray, l'échéance montpelliéraine...
Location pour le match OGC Nice-Montpellier du samedi 24 aout à 20 heures au Ray : point de vente habituel à la tribune d'honneur, 35 avenue du Ray, jeudi 22 aout de 10 h à 18 h 15, vendredi 23 de 10 h à 18 h 15 et samedi 24 de 10 h à 17 heures. Tarifs entre 7 c et 25 c avec demi-tarif uniquement pour les enfants jusqu'à 12 ans.
Rudy KOSKAS
Mardi 20 Aout 2002
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