L'ancien Bastiais et Stéphanois confie son bonheur de retrouver la Ligue 1. Avec ambition... Il veut un « futur souriant » pour les Rouge et Noir.
Pas encore installé à Nice, pas encore fixé à Charles-Ehrmann ou au Ray, Fred Antonetti se sent déjà Niçois. Il aime cette ville, le club, au fort potentiel. De quoi envisager l'avenir avec sourire.
- Frédéric, où en est le recrutement ?
Je suis très content de la venue de Baky Koné malgré la forte rivalité avec de nombreux clubs. Ce joueur va énormément nous apporter offensivement. Quant aux renforts éventuels, je ne peux en dire plus. Je comprends l'impatience des gens, mais la concurrence est vraiment sévère. Et je ne suis pas sûr que l'on sorte vainqueur à chaque fois (rires).
- Un mot, justement, sur Koné ?
Il est très vif, très rapide. Techniquement explosif, il possède les qualités individuelles nécessaires pour décanter un match.
- L'arrêt de José Cobos ?
José était à la croisée des chemins. Il avait un choix difficile à faire. C'est un joueur emblématique qui a réussi sa sortie ! C'est vrai qu'il aurait pu continuer à jouer, mais je suis très content de l'accueillir au sein de notre structure. Sa position « d'ancien joueur récent » va nous permettre de faire le lien avec le groupe.
- Florian Boucansaud ?
Il était là avant que j'arrive. C'est un joueur de L2 type. C'est à lui de montrer, en Ligue 1, toutes les qualités qu'il a affichées à l'étage inférieur.
« Franchir un palier »
- Quels sont les renforts espérés ?
Il n'y a pas de chiffre exact... Cela dépend du registre des renforts. Certains seront polyvalents. Mais nous espérons trois titulaires pour deux postes afin que tout le monde se sente concerné. Avec le président et Roger Ricort, nous faisons un gros travail pour entrer dans la catégorie des clubs qui se situent entre la sixième et la dixième places. Cependant, vu l'arrêt de Cobos et le manque offensif, nous voulons un défenseur central, un milieu créatif et un attaquant axial.
- Le milieu créatif pourrait être Oruma ?
Qui ne serait pas intéressé par Oruma ?
- On vous dit également très sensible au talent de Keita, attaquant qui évolue au Qatar ?
Il fait partie des joueurs sur lesquels on a un oeil. Mais le projet est assez difficile.
- L'effectif actuel ? Scotto, par exemple, va-t-il partir ?
Je ne veux pas parler de cas individuels. Nous souhaitons conserver la base, garder ceux qui ont fait le Gym ces dernières années.
- Comme Varrault...
Je lui ai dit que je voulais qu'il reste. Il est de la région et j'aimerais qu'il devienne un exemple à l'image de José Cobos. Il représente, avec certains autres, l'identité de l'OGC Nice.
Mais je veux faire évoluer les joueurs à leur meilleur poste. Donc, Cédric possède un meilleur rendement à droite. Je pense donc prendre un gaucher.
- Votre état d'esprit aujourd'hui ?
Je veux bâtir une équipe compétitive. Nous voulons franchir un palier, faire en sorte que la cellule de recrutement fonctionne toute l'année, mettre en place une vidéothèque afin d'affiner le travail pédagogique, améliorer les relations avec le centre de formation. Bref, Un club avec une bonne ambiance, qui va de l'avant !
- Votre objectif numéro un pour l'équipe fanion ?
A chaque match, être capable de poser des problèmes à tout le monde. Se faire craindre.
Pour cela, il faut un gain de vitesse et de puissance.
- Vous passez pour être un adepte du jeu offensif ?
J'aime jouer avec trois véritables attaquants, et je mets des gens, sur les côtés, capables d'aller au bout.
Mais nous avons deux ou trois systèmes à notre disposition.
«Je préfère la passion à l'indifférence »
- Avez-vous hâte de reprendre ?
J'ai surtout hâte de reprendre avec un effectif au complet. Les saisons se gagnent durant les intersaisons ! Après, il y a le travail quotidien...
Mais, c'est vrai, le 23 juin, je retrouverai le terrain avec bonheur et joie.
- Un mot aux supporters ?
Je suis très heureux d'être à Nice. Je me suis aperçu qu'il existe ici une très forte identité ! Mon souvenir d'enfance était la formation de Jean Snella, l'une des trois meilleures équipes du championnat..
J'aime ces clubs où s'exprime une très forte passion. Trop parfois. Mais je préfère ça à l'indifférence. Cette ville a un potentiel pour un futur souriant. Pourquoi pas nous ?
Jean-François MALATESTA
Nice-Matin