Bakari Koné : « J’ai besoin de jouer »

L’attaquant ivoirien de Lorient (Ligue 2), Koné Bakary dit Baki a plané sur la Ligue 2 au cours de la saison 2005. Il a terminé en tête au classement des buteurs et a été élu meilleur joueur de Ligue 2. Le petit Baki devient grand.

L’ancien académicien ne passe pas inaperçu dans les rues d’Abidjan. Des fans l’arrêtent pour un bonjour ou pour signer un autographe. Koné Bakary dit Baki est toujours disponible pour faire face à ces sollicitations. Lui, qui a brillé sous les couleurs de Lorient en Ligue 2 et qui affûte ses armes pour aller secouer les filets de la Ligue 1, la saison prochaine sous un nouveau maillot, celui de l’OCG Nice. Meilleur finisseur avec 24 buts et désigné meilleur joueur de ce championnat par l’ Union nationale des footballeurs Professionnels de France, l’ex-mimo ne s’enflamme pas. « Ce n’est pas fini, il y a les éliminatoires du Mondial avec les Eléphants », déclare t-il. Lui, le little big man, âgé de 23 ans, qui a entamé depuis hier la préparation de la prochaine sortie des Eléphants en éliminatoires du Mondial et de la can 2006.Ce garçon rêve de ce challenge. Il en parle avec passion. Nord-sud Quotidien, l’a rencontré. Suivons-le.

- Baki, quels commentaires faites-vous de votre saison avec Lorient, après avoir plané sur la Ligue 2, où vous avez été élu meilleur joueur et vous avez terminé en tête au classement des buteurs ?
J’ai donné tout ce que je pouvais au club. Le travail paye toujours.

- Etiez-vous certain de réaliser une telle saison ?
J’ai toujours été confiant. Je n’ai jamais douté de mes qualités. Il y a des gens qui ne croyaient pas en moi .Ils ont soutenu que je ne pouvais pas jouer au haut niveau, à cause de ma petite taille. J’ai été choqué, d’entendre tout ça .Tout cela, m’a motivé et gonflé le moral. J’ai donc travaillé dur pour avancer. Il ne faut seulement s’arrêter sur ma saison avec Lorient, car il y a les éliminatoires de la coupe du monde 2006.

- Où avez-vous tiré ce moral, afin de faire taire vos détracteurs ?
J’ ai toujours eu cette envie, cette détermination de bien faire, depuis que j’ étais à l’Académie .Et puis, tout ce qu’on me disait, m’a donné plus de gnac, plus de courage, pour avancer.

- Après une belle saison avec Lorient, vous venez de vous engager avec Nice, pourquoi ce choix ?
C’est un projet sportif qui me convient. Et il me donne plus de temps de jeu. J’ai besoin de jouer. Je n’ai pas besoin d’aller dans un grand club comme Lyon ou Marseille. C’est vrai que je gagnerais beaucoup plus d’argent en signant dans ces clubs. Mais je suis encore jeune. Si tout va bien, j’en aurai autant que je veux. Pour le moment, j’ai envie de jouer.

- Avez-vous déjà discuté avec Dié Serge, le Niçois, lui qui connaît bien la maison des Aiglons ?
Il m’a parlé juste un peu. Il y a eu aussi des gens autour, qui m’ont parlé de ce club. C’est vrai, qu’il est mieux de se renseigner, mais après, c’est à toi même de prendre la décision finale. Il y a eu beaucoup de clubs qui me voulaient, mais j’ai choisi Nice.

- Après le nul des Eléphants à Tripoli, le Cameroun, l’adversaire direct arrive en force, comment entrevoyez-vous la suite dans ce groupe 3 ?
C’est vrai, qu’ils sont revenus à deux longueurs, mais nous avons toutes nos cartes en main. Nous recevons l’Egypte puis le Cameroun, nos concurrents directs. Il ne faut surtout pas gâcher ses cartes .Il faut bien les négocier. Il nous faut surtout battre l’Egypte, ici. Il faut garder la foi .Rien n’est encore perdu. Nous sommes toujours en tête du groupe, avec deux 2 points d’avance sur le Cameroun. C’est maintenant à nous de bien gérer le reste de la compétition.

- Selon vous, qu’est-ce qui n’a pas marché à Tripoli ?
Les Libyens ont été bien solides derrière. Mais, nous n’avons pas pu trouver les solutions qu’il fallait. Je crois que nous allons travailler avec le coach, afin de trouver les solutions face à ce genre d’équation à l’avenir.

Interview réalisée par Choilio Diomandé
Nord-Sud