Nice change de peau

Le club azuréen entame un nouveau cycle avec l’objectif de devenir régulièrement européen.

Signe que quelque chose est en train de changer à Nice, un bon millier de supporters s’est déplacé au parc des sports, hier, pour suivre la reprise de l’entraînement du Gym programmée pourtant au plus chaud de l’après-midi. Un public attiré par le virage à 180° pris par le club niçois pour jouer un rôle en Ligue 1. « Je ne sais pas si on peut parler de virage à 180°, corrige Maurice Cohen, le président. On vient simplement de terminer un premier cycle de trois ans destiné à stabiliser le club en L 1. On entame désormais un autre cycle de trois ans avec l’objectif de faire du Gym un club européen lorsque nous disposerons de notre nouveau stade. »

Pour cela, les Aiglons ont donc décidé de modifier pas mal de choses. D’entraîneur tout d’abord. Après Gernot Rohr, limogé à quatre journées de la fin de la saison et remplacé pour un court intérim par Gérard Buscher, Frédéric Antonetti a été installé aux commandes de l’équipe. Il est accompagné par son adjoint, Jean-Marie De Zerbi, et son préparateur physique, Nicolas Dyon, auxquels se sont joints José Cobos et Bruno Valencony – ce dernier en charge des gardiens –passés directement du terrain au staff technique. Un Antonetti aussi enthousiaste pour la reprise hier qu’il y a un mois en signant son contrat : « Je suis très content d’être ici. Il y a quelque chose de bien à faire. C’est un club qui reste à dimension humaine mais, de l’intendant au président, il y a beaucoup de motivation et d’ambition. Et à l’extérieur, je ressens beaucoup d’engouement autour de l’équipe. »

Un engouement auquel le recrutement concocté par la cellule mise en place autour de Roger Ricort, le directeur sportif, n’est sûrement pas étranger. Sans moyens disproportionnésmais en investissant intelligemment ce qui avait été amassé depuis trois ans, le Gym a bâti un groupe qui tient la route.

En attendant Manchev

Autour des valeurs sûres que restent Traoré, Échouafni, Balmont, Roudet ou Vahirua, quatre joueurs ont à ce jour été engagés. Deux en défense : Boucansaud, qui arrive de Gueugnon (Ligue 2), et Anthar Yahia, de Bastia. Un dans l’entrejeu, puisque Cyril Rool (voir page 8), débarqué hier de Bordeaux, sera utilisé dans ce secteur de jeu. « Pour moi, c’est au milieu qu’il s’exprime le mieux, dit Antonetti. Il peut certes dépanner derrière mais c’est d’abord un récupérateur et un relayeur. » Enfin un en attaque, lemeilleur buteurde Ligue2 la saison dernière à Lorient (24 buts), le très attendu Bakary Koné. Une cinquième recrue pourrait même suivre aujourd’hui : le Bulgare Vladimir Manchev qui n’a pu encore se mettre d’accord avec le Gym mais reste une possibilité sérieuse.

Du coup, un joueur comme Cédric Varrault, toujours sous contratmais qui avait obtenu son bon de sortie contre 2 millions d’euros, est tenté de poursuivre l’aventure, d’autant plus que Nice n’a pas fini de recruter. L’OGCN cherche encore un défenseur (Berthod ou Fanni) et un attaquant. « Mais pour cela, il faudra aussi penser à vendre », suggère Roger Ricort. Scotto pourrait être prêté à Amiens (L 2) et Grenet, Abardonado, Bigné, Dié, Meslin s’en aller aussi. Car même en l’absence de Yahia et Koné, en vacances jusqu’au 4 juillet, de Vahirua, attendu ces joursci, et de Fauconnier, blessé jusqu’à mi-novembre, ils étaient prèsde vingt-cinq joueurs niçois à reprendre hier.

Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe